La chute d’eau de ‘’Têh-Wêh’’, dans la sous-préfecture de N’Zoo et qui prend sa source sur les hauteurs du Mont Nimba est aujourd’hui dans un état de délabrement très poussé. Abandonnée au grand dam des autorités locales, cette merveille autrefois adulée, en plus de son enclavement risque de disparaitre les années à venir si rien n’est fait.
Située dans le district de Gbié, à 3 Kilomètres de la sous-préfecture de N’Zoo, préfecture de Lola, ‘’Têh-Wêh’’ est cette virtuose créée grâce à la force de la nature mais aujourd’hui en voie de disparition, en raison de la loi de l’être humain. Cet endroit paradisiaque qui refoulait du monde il y a quelques années est depuis des lustres, abandonné à son propre sort.
En plus d’être complètement enclavé avec un environnement où il ne fait plus bon vivre, ‘’Têh-Wêh’’ de 2023, c’est aussi son air frais pollué et ses restes incessants de fagots de bois et de cendres laissés par celles et ceux qui y passent et qui ne prennent pas le soin de l’entretenir et de la préserver.
Ce lieu touristique autrefois adulé et très fréquenté faisait d’ailleurs parti des priorités du gouvernement déchu. Il était question, en dépit de le réaménager et l’adapter aux standards du moment, d’y construire un mini barrage hydroélectrique dans le cadre du projet d’interconnexion de la CEDEAO Côte d’Ivoire – Liberia – Sierra Leone – Guinée.
Si après le 05 septembre 2021, le gouvernement de transition dans sa feuille de route a décidé de cibler tous les lieux touristiques se trouvant sur l’étendue du territoire national, force est de reconnaitre que cette merveille apparemment dans les oubliettes de l’Etat est abandonnée sans aucune perspective de sa mise en valeur.
‘’Têh-Wêh’’ comme les autres sites touristiques du pays a aujourd’hui besoin d’un coup de pouce avec la magnanimité des nouvelles autorités du pays afin qu’elle reprenne vie comme il y a un peu plus de 20 ans en arrière.
En lieu et place de s’inscrire au panthéon des grands sites touristiques disponibles en terre guinéenne, cette créature naturelle qui prend sa source dans les réserves du mont Nimba située aux confins du sud de la Guinée, du Liberia et de la Côte d’Ivoire risque de disparaitre et de ne plus jamais exister si rien n’est fait notamment dans la lignée des patrimoines nationaux et mondiales.
Tomou Traoré