Les représentants des gardes communaux de Guinée se sont donnés rendez-vous ce matin au siège de la commune de Dixinn où ils ont érigé des barricades à la rentrée principale des lieux. Ils décident ainsi d’aller en grève ce Lundi 15 aout 2022 pour, selon eux, réclamer leur salaire impayé depuis neuf mois, et par ailleurs exiger la libération de leurs amis qui ont été arrêtés le week-end passé et emprisonnés sous l’ordre du maire de Dixinn.
Interrogé dans une vidéo de direct Facebook par un reporter de guinéematin, le chef service de la garde communale de Matoto, Soriba Sylla a expliqué le motif de leur présence au siège de cette municipalité
« Nous sommes là ce matin pour demander la libération de nos amis qui ont été arrêtés par le maire de Dixinn. Ils ont été arrêtés parce qu’il y a de cela neuf mois nous ne sommes pas payés. Tous les gardes communaux du pays et cela depuis le mois de décembre dernier. Après les six mois écoulés, nous avons mis une commission en place pour pouvoir défendre notre cause. Le week-end dernier après avoir mené toutes les démarches administratives qui n’ont jamais abouti, nous avons jugé nécessaire à ce que nos amis passent à la radio pour pouvoir alerter l’opinion. Après leur passage au niveau des radios, dès qu’ils sont venus à la commune le maire [de Dixinn]a ordonné de les arrêter, tandis que ce n’est pas lui qui nous a recrutés. Nous avons été recrutés par le MATD [ministère de l’administration et de la Décentralisation] afin que nous puissions travailler dans les collectivités. Toutes les communes sont repensées, nos amis sont enfermés. Donc le maire n’a qu’à tout faire pour libérer nos amis », souhaite-t-il dans des propos retranscrits par la rédaction de flashguinee.info
Ces grévistes ne comptent pas lâcher-prise jusqu’à la satisfaction de leurs points de revendication.
« La rentrée de la mairie est barricadée par tous les gardes communaux par ce que ceux qui ont été arrêtés, n’ont pas parlé en leur nom seulement, ils ont parlé au nom de tous les gardes communaux et ils ont été mandatés par nous. Notre grève va continuer jusqu’à la satisfaction de nos points de revendication », assure le chef service de la garde communale de Matoto, Soriba Sylla.
Joint par notre rédaction, le maire de la commune de Matoto, Mamadouba Tos Camara, n’a pas voulu se prononcer sur cette situation. Il a laissé entendre que celle-ci ne relève pas de ses compétences.
Kaba Kouyaté