Le directeur régional de la police de Conakry a appelé les autorités à prendre des mesures pour la réinstallation des Postes d’appui (PA) dans des zones criminogènes de la capitale. Le commissaire divisionnaire Abdoulaye Sano affirme que le retour de ces entités permettra de lutter de manière efficace contre la montée galopante de l’insécurité.
A Conakry, selon le commissaire Sano, ‘’les drogues rentrent de tous les côtés dans les débarcadères. Nous avons aussi des armes non contrôlées que les gens utilisent et dont nous ne savons pas les origines. Nous avons beaucoup intérêt à réfléchir sur les raisons de la consommation abusive de la drogue’’.
Le directeur régional de la police de Conakry déplore un manque de collaboration entre les services de sécurité et les élus locaux et les populations.
Parmi les causes de l’insécurité, il évoque le problème de lotissement qui entraine l’inaccessibilité de certaines zones criminogènes. ‘’Il y a des constructions, on peut vous appeler, mais vous n’avez pas l’accès, vous ne savez même pas comment arriver là-bas’’, souligne-t-il.
‘’Quand il y a des incendies, les sapeurs-pompiers ont de la peine à y aller. Pendant ce temps, on pense que nous ne sommes pas en train de travailler. Comment accéder à ces zones et pouvoir contre-attaquer les délinquants ?’’, s’interroge-t-il.
Dans une ville comme Conakry, déplore le commissaire divisionnaire, ‘’nous avons des lieux très obscurs où nous ne pouvons pas accéder rapidement pour nos interventions’’.
Sur les dispositions à prendre pour endiguer de manière pérenne le phénomène d’insécurité, il demande aux autorités de réfléchir sur ‘’l’installation des PA dans les zones criminogènes. S’il y a un PA fixe, cela permettra aux services de sécurité mobile de sillonner toute la zone.
‘’Nous demandons aussi un renforcement de la collaboration entre les citoyens, une bonne collaboration entre les élus locaux, les présidents des délégations spéciales et les services de défense et de sécurité’’, plaide-t-il, ajoutant que dans un pays où ‘’il n’y a pas de collaboration entre les services de défense et de sécurité et les citoyens, il sera difficile d’assurer la sécurité. Parce que les policiers ne sont pas des magiciens. Nous avons donc besoin d’informations. Il faut que les élus locaux soient impliqués dans la lutte contre la criminalité’’.
Il met à la disposition du public le 117, numéro vert de la police joignable à tout moment. ‘’Même étant chez vous, si vous entendez des échos chez votre voisin, appelez le 117, à la minute, nous interviendrons à la minute’’, recommande-t-il.
A l’en croire, ‘’tous ceux qui appellent le 117, les bandits n’accèdent pas à leurs bâtiments. Ceux qui n’appellent pas, c’est là où on a des problèmes (…). Nous avons des patrouilles diurnes et nocturnes. Les délinquants aussi ont des tactiques, ils savent quand attaquer avant l’arrivée de la patrouille’’.
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