En dépit de sa dissolution par les autorités actuelles, le font national pour la défense de la constitution tient toujours à battre le pavé pour exiger, dit-il, au CNRD un retour rapide à l’ordre constitutionnel et l’ouverture d’un cadre de dialogue. C’est dans ce cadre le front anti 3e mandat a appelé les citoyens pro démocratie à manifester dans tout le pays ce mercredi 17 aout 2022.
Pour cette journée de manifestation, qui ne semble pas trop impacter les activités même si ces dernières ne connaissent pas le mouvement habituel, des citoyens rencontrés au marché de Matoto, parlent des séquelles qu’ils ressentent quand il y a manifestation.
kadiatou soumah : « en ce qui concerne la journée d’aujourd’hui vraiment les activités sont paralysées ici. Comme vous voyez vous-même, des boutiques et magasins sont totalement fermés. Alors tout cela revient à nous les femmes, nos maris ne travaillent pas, nos enfants aussi. Nous souffrons vraiment mon frère et ce n’est pas cette manifestation qui est la solution. Il faut parler ensemble et trouver une bonne solution », préconise-t-elle.
De son côté, Alpha Oumar Bah affirme que rien ne bouge à son niveau ce matin en raison de cette marche du front : « ce matin rien ne marche chez moi à cause de cette manifestation du FNDC. Comme vous observez maintenant des boutiques, magasins [sont fermés] et la grande circulation ralentie. Nous avons tous peur de cette situation ou chaque fois des personnes viennent nous attaquer dans nos boutiques voir même prendre nos objets et nos appareils électroniques. C’est pourquoi nous sommes là ce matin pour garder nos magasins et boutiques jusqu’au soir. Vraiment nous souffrons beaucoup par rapport à cette manifestation.
Je lance un appelle au FNDC et au CNRD de dialoguer. Ils doivent comprendre qu’ils sont tous des guinéens et de regarder beaucoup la Guinée, pour faire bénéficier ses fils et filles », lance-t-il.
« Je prie les deux camps de se comprendre et de se pardonner pour que notre pays se développe. Il faut comprendre que sans la compréhension on ne pourra rien faire, nous serons toujours en retard devant les autres nations », conclut Kadiatou Soumah.
Mohamed Lamine Mariame Camara Flashguinée