Une femme en Afrique est celle qui vit entre domination, tradition, soumission, et pouvoir. Particulièrement, en Guinée, la femme, est-elle la pauvre asservie, soumise à des mutilations génitales, dominée par les mariages sans amour. Et au moment de sa puberté, exploitée et séquestrée par son mari. C’est cette femme dépendante pleine qui a pleine de vitalité qui gère son ménage sans aucun problème.
Selon Alpha Diallo, la femme guinéenne, occupe une place importante dans la société. Ce juriste de formation pense que malgré cette domination, certaines parmi elles ont de l’avenir si elles se battent. « Elle doit s’affirmer via sa connaissance. Et elle doit toujours continuer à apprendre. Car si elle le fait, elle ne serait point évincée au sein de la société. Elle serait importante. Et elle inspirera d’autres à se battre comme elle. Ce qui fait qu’aujourd’hui les femmes sont moins présentes, c’est par ce qu’elles ne s’affirment pas assez. Elles hésitent de se lancer dans les domaines cruciaux de notre société », mentionne-t-il.
Abordant dans le même sens, cette étudiante reste persuadée que la femme africaine en général et celle de la Guinée en particulier occupe une très grande place au sein de la société. Raison pour laquelle, Djenabou Diallo croit que « les femmes guinéennes sont remplies du potentiel et du talent. Elles mènent toutes leurs activités avec dévouement. Mais nous les femmes, nous ne nous affirmons pas. Tant que la femme guinéenne ne s’affirme pas, elle sera toujours considérée comme celle qui n’est bonne qu’à accoucher des bébés. Celle qui a toujours un niveau faible et un travail précaire. Elle sera toujours celle qui naît pour faire des corvées », regrette-t-elle.
Selon les recherches, dans les années 50-60, la femme africaine était considérée comme une domestique et reproductive. Mais selon la journaliste et fondatrice du site actu-elles.info, avant l’indépendance, les femmes guinéennes se battaient pour éviter d’être influencée par les hommes. Aminata Pilimini Diallo croit jusqu’à présent, elles continuent avec le même rythme pour avoir une grande influence en Afrique : « Aujourd’hui, on voit tellement de femmes en Guinée instruites, braves. Même dans les marchés, on ne voit que des femmes. Dans les ports, partout, on ne voit qu’elles. Donc, je pense que la femme guinéenne a été toujours brave, battante. Elle se démarque. Mais il y a une chose aussi qui nous empêche d’être vue au plan mondial, c’est l’audace. Nous avons tellement de femmes instruites, mais qui ne sont pas audacieuses, qui ne sont pas sur certains terrains. Elles n’acceptent juste pas de se lever d’aller au-delà du pays. C’est ça le problème de la femme guinéenne. Ce n’est pas un manque de femmes fortes ou bien de femmes braves ou riches. On en a, mais on n’est pas audacieuse. Donc je crois que c’est ça. Il faut qu’on soit audacieuse » suggère-t-elle.
Pour l’amélioration du statut qu’occupe les femmes au sein de la société guinéenne, l’égalité à promouvoir entre l’homme et la femme, est devenue des passages obligés dans tous les discours.
Djenabou Sow pour FlasghGuinee
