Mamadou Chérif BALDE, père du jeune tué a wanindara le 17 août dernier, en marge de la manifestation du FNDC, est mort dans un accident de circulation dans la nuit du 25 au 26 août à Conakry. Présentement, le corps se trouve à la morgue de l’hôpital Ignace Deen, la famille plaide les autorités pour des obsèques communes.
Aussitôt informés, parents et alliés, ont vite rejoint la maison mortuaire où on pleure encore le décès d’Ibrahima BALDE dont le corps est toujours à la morgue pour des fins d’autopsie. Dans la foulée, Adama Djan BAH, mère du jeune tué, lors de la dernière manifestation du FNDC, désormais veuve est revenue sur les circonstances dans lesquelles son mari a trouvé la mort : « Il était sur la moto, il revenait du travail. Mais il avait le souci de son enfant (tué par balle), puisque depuis que son enfant a été tué, le corps est toujours à la Morgue. C’est un camion qui est venu derrière lui, le percutant parce qu’il pensait beaucoup à notre fils, Ibrahima Baldé. Arrivé à l’hôpital, mon mari était déjà mort», a-t-elle expliqué
Dans un intervalle de dix jours, cette mère a perdu son unique fils qui lui restait en vie et maintenant c’est autour de son mari. Deux corps à enterrer, mais la vieille Adama Djan BAH, demande au autorité de restituer le corps de son fils, pour que la famille fasse des obsèques communes pour l’enfant et le père: « Actuellement mon fils tué il y a plus d’une semaine, n’est pas encore enterré, son corps est à la Morgue. Le corps de mon mari est allé rejoindre celui de mon fils là-bas. Les deux corps sont actuellement à la Morgue de l’hôpital Ignace Deen. Je demande aux autorités de nous restituer le corps de mon fils Ibrahima Baldé, parce que vous voyez que le malheur a frappé à notre porte. […] On aimerait qu’on nous restitue les corps maintenant. A cause de Dieu, je prie les autorités de nous restituer les corps », a lancé.
A la maison mortuaire, la famille est sous une consternation profonde. Le cri de cœur de cette mère serait-il entendu par les autorités du pays ?
Affaire à suivre !
Ismaël Diaraye pour FlashGuinée.info