Face au CNRD : « d’aujourd’hui, le seul recours qu’on a, ce sont des manifestations », Abdoul Sacko COJELPAID
Le Coordinateur National de la Coalition des Jeunes Leaders pour la Paix et le Développement, (COJELPAID) trouve normal les manifestations projetées par le Front National pour la Défense de la Constitution. Abdoul Sacko justifie cela par le manque de dialogue dans le pays.
Le FNDC envisage deux manifestations les 28 juillet et 04 août prochains respectivement dans le grand Conakry et sur toute l’étendue du territoire national, pour dit-il, exprimer à la junte militaire son souhait de retour rapide à l’ordre constitutionnel dans le pays. Cette démarche, le président de la COJELPAID s’y souscrit.
« Aujourd’hui ce qui est clair, le CNRD est rétracteur. Quand on revoit la pratique à toute forme de dialogue qui permet à débloquer la situation parce que il faut noter qu’en période de transition où il n’y a pas une constitution sur laquelle le peuple s’est prononcé ni dans la légitimité, ni dans la l’égalité. C’est le dialogue qui concerne le minimum de l’égalité aux autorités. Si toutefois ce dialogue n’est pas et que pendant 10 mois on ne sait pas là où on va, je pense que les acteurs socio-politiques aujourd’hui n’ont pas d’autre marge de manœuvre que de recourir au droit de manifester.
Donc je pense que leur projection en terme de manifestation perd peut-être la forme. Mais si vous voyez le fond, vous voyez les réalités, c’est que les marges de manœuvre des acteurs socio-politiques sont très limitées aujourd’hui en dehors des actions de protestations conformément aux lois guinéennes et aux conventions internationales. Les forces vives, on a demandé le dialogue pendant dix mois, on n’a pas eu, au jour d’aujourd’hui, le seul recours qu’on a, ce sont des manifestations », soutient-il.
Plus loin, il demande au CNRD d’accepter de jouer son rôle en encadrant cette manifestation.
« C’est de dire au CNRD, ils ne peuvent pas dénoncer les faits quand ils venaient au pouvoir, dire que le pouvoir d’alors a confisqué les libertés, a instrumentalisé la justice et ils se permettent encore de faire la même chose. Une fois encore, c’est de laisser les libertés s’exprimer. Ils peuvent jouer aussi leurs responsabilités qui consistent à encadrer les marches. »
A en croire notre interlocuteur, une rencontre est prévue ce soir au siège du RPG entre les acteurs socio-politiques qui vont se prononcer en terme de perspectives et la logique des manifestations dans le pays.
Kaba kouyaté pour flashguinee.info