Le village de Madina, dans le district de Konah 2, préfecture de Tougué, a été une nouvelle fois le théâtre d’un incendie ravageur. Survenu dans la nuit du samedi à dimanche, peu après le début de la prière de Nafiila aux environs de 21h, le sinistre a surpris les habitants en pleine dévotion.

Quatre cases d’habitation ont été réduites en cendres, avec l’ensemble de leurs contenus. Si aucune perte en vie humaine n’est à déplorer, les dégâts matériels sont importants. « L’incendie a poussé les fidèles à interrompre leur prière pour aller essayer de contenir les flammes. Parmi les cases brûlées, ce sont deux qui étaient proches l’une de l’autre. Sinon, l’incendie a été enregistré à trois endroits différents et il y a même d’autres cases qui les séparent. Personne n’a été blessé mais rien n’a pu être sauvé. Les cases et leurs contenus ont tous été consumés par les flammes », a déploré Abdoul Karim Baldé, président de la Délégation spéciale de Konah.

Ce drame rappelle celui de l’an dernier, lorsque le même village avait été frappé par un incendie d’origine inconnue. Tout comme cette année, les circonstances exactes du sinistre restent floues.
Les familles sinistrées, désormais sans abri, passent leurs nuits à la belle étoile. « Les victimes qui n’ont que leurs yeux pour pleurer dorment à la belle étoile. Sos aux sinistrés », a lancé Abdoul Karim Baldé, appelant à la solidarité pour venir en aide aux victimes.

Désormais, sous un ciel étoilé qui leur sert de toit, les sinistrés de Madina tentent de survivre au milieu des cendres de ce qui fut autrefois leur foyer. Sans abri, sans vêtements, sans le moindre bien, ils n’ont plus que l’espoir d’une solidarité qui devrait immédiatement se manifester. Chaque nuit, dans le silence pesant du village meurtri, les flammes éteintes semblent encore hanter ceux qui ont tout perdu.
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