On ne sait pas encore quel effet cette annonce aura. Mais les Forces vives de Guinée passent à la vitesse supérieure dans leur refus du glissement du chronogramme de la Transition que le tout nouveau premier ministre a récemment annoncé. Et dans cette prolongation annoncée par Bah Oury, c’est aussi bien le fond que la forme que les Forces vives contestent. D’abord, elles s’insurgent contre le fait que l’annonce soit faite sans aucune concertation préalable avec les acteurs socio-politiques. Ce qui, disent-elles, « compromet tout dialogue sérieux avec la junte au pouvoir ». Mais le principe même du report du terme de la Transition, il est admissible pour ce regroupement composés de partis politiques et de plateformes de la société civile. Parce qu’aux yeux des entités qui composent les Forces vives, jusqu’ici, la junte du CNRD, « au lieu de s’atteler à réunir les conditions nécessaires à l’organisation des élections, le CNRD renforce la restriction des libertés publiques et multiplie le harcèlement à l’encontre des leaders socio-politiques et des journalistes ». En conséquence, réitérant leur exigence en faveur du retour à l’ordre constitutionnel, au plus tard le 31 décembre prochain, elles indiquent : « Passé ce délai, les Forces vives de Guinée ne reconnaîtront plus le CNRD ».
Ci-dessous la déclaration des Forces vives de Guinée
Cette déclaration intervient alors que le président de la Transition se rend à Dakar pour prendre part à la cérémonie d’investiture du nouveau président sénégalais, Bassirou Diomaye Faye.
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