Deux mois après le drame survenu lors de la finale du tournoi de la Refondation, un rapport d’enquête accable la gestion sécuritaire de l’événement et dénonce de graves violations des droits humains. Publié ce vendredi 14 février 2025 par un collectif d’organisations de défense des droits de l’homme, le document met en lumière des défaillances majeures et un bilan bien plus lourd que celui annoncé par les autorités.
Un bilan humain sous-estimé
Selon le rapport, 140 personnes ont perdu la vie, soit près de trois fois plus que les 56 décès officiellement communiqués par le gouvernement. À ce lourd tribut s’ajoutent 11 disparus, dont les familles restent sans nouvelles. Ces chiffres relancent le débat sur la transparence des autorités dans la gestion des crises.
Un enchaînement de fautes et de négligences
Le document met en évidence plusieurs facteurs ayant conduit à la catastrophe :
- Une gestion contestée du match, qui a attisé les tensions entre supporters.
- Des violences en marge de la rencontre, avec des jets de projectiles et l’intervention des forces de l’ordre, qui ont fait usage de gaz lacrymogène.
- Un mouvement de panique incontrôlé, provoquant des bousculades et des piétinements meurtriers.
- Un dispositif sécuritaire insuffisant, incapable de contenir la foule ou d’assurer une évacuation rapide des blessés.
Ces éléments, selon les auteurs du rapport, démontrent que la tragédie aurait pu être évitée avec une organisation plus rigoureuse et une meilleure anticipation des risques.
Des violations des droits humains pointées du doigt
Au-delà du bilan humain, le rapport dénonce de graves atteintes aux droits fondamentaux :
- Une défaillance dans la protection des citoyens, alors que les autorités étaient censées garantir leur sécurité.
- Des violences physiques, qui ont aggravé le chaos et le nombre de blessés.
- Des pertes matérielles importantes, consécutives aux affrontements et aux mouvements de foule.
Des attentes fortes et des recommandations claires
Face à ce constat accablant, les organisations de défense des droits humains demandent :
- Une prise en charge immédiate des victimes et de leurs proches.
- L’ouverture d’enquêtes indépendantes pour établir les responsabilités.
- Un procès équitable, afin que les responsables de cette tragédie répondent de leurs actes.
Alors que la publication de ce rapport relance la polémique, les autorités sont désormais attendues sur leurs réponses à ces accusations. Pour les familles des victimes, la question n’est plus seulement celle du deuil, mais aussi celle de la justice.