Le procès qui oppose le directeur général du Groupe Fréquence Médias à son employée Mariame Nabé s’est poursuivi devant le tribunal correctionnel de Kaloum ce vendredi 19 juillet 2024.
Pour cette 2e comparution, l’accusée Mariame Nabé devait apporter des preuves selon lesquelles Aboubacar Diallo a détourné une somme donnée par la Présidence de la République destinée au payement du personnel qu’il aurait reçu Et cela via les réseaux sociaux et téléphoniques.
A l’entame, une copie des échanges a été remise au juge d’instruction par l’accusée, constituant une preuve qui, selon elle, établit le payement d’un montant à Aboubacar Diallo.Elle a également parlé des preuves se trouvant sur les réseaux sociaux. A la question de savoir où se trouvent ces supports ? L’accusée a répondu: « je n’ai pas d’argent pour m’acheter une clef ».
Plus loin le juge, a posé la question de savoir si ces documents fournis laissent voir une preuve quelconque, là également elle déclare :
« ce sont nos échanges, lisez et vous comprendrez ce qui se passe même si ce ne sont pas les mots directs”, s’est défendue dame Nabé.
Apres un long questionnement sur la santé de Mariame Nabé qui serait liée à une détérioration mentale puisque la famille de la mise en cause met en doute sa santé mentale pour cause de consommation de drogue. La journaliste dit être la mal-aimée de la famille et évoque les raisons de maraboutage de la part de sa famille. D’ailleurs elle dit être chassée de sa famille puisqu’elle voulait porter plainte contre Aboubacar Diallo et que la famille s’est opposée.
Partant de ces faits, à la question de savoir également si elle dispose des preuves quelle que soit la forme pour prouver ses accusations de détournement contre Aboubacar Diallo, Nabé de lancer :
« je n’ai aucune preuve pour prouver ce que j’avance mais je sais et Dieu sait que c’est vrai. D’ailleurs j’ai des sources que ne vais pas dévoiler ici. Mais il a reçu de l’argent », insiste-t-elle.
Après une vérification de ses profils sociaux, sur lesquels elle profère des menaces et injures à l’endroit du plaignant, Mariame Nabé a rejoint le siège des accusés.
Appelé à la barre à son tour, le plaignant Aboubacar Diallo de confier : ”si, j’ai une maison qui n’est pas une première ni la seule, et que je suis associé ou travaille pour la société ”Guinée millions”, je suis désolé si elle est frustrée. Mais à travers ses publications et agissements, elle enfreint ma paix intérieure ».
A la demande du procureur de savoir si Aboubacar Diallo aurait recu de l’argent à la présidence?
Le plaignant a répondu: » je n’ai reçu aucun franc de la Présidence. D’ailleurs depuis 2 ans, je n’ai pas mis pieds à la présidence. Je suis un honnête citoyen ».
Ainsi, le ministère public a requis le maintien dans les liens de la culpabilité Mariame Nabé pour diffamation, menaces et harcèlement et une condamnation de 10 mois dont 2 assortis de sursis. Tout en ordonnant la confiscation des objets utilisés pour ces actes c’est-à-dire les téléphones.
Pour sa défense, Mariame Nabé a plaidé: « Je suis une citoyenne ordinaire, que la sagesse de la loi soit appliquée. Je m’en remets à Dieu »
Sur ces mots, le juge a décidé de confisquer les téléphones de l’accusée Fatoumata Nabé et renvoyé l’affaire au 24 juillet 2024 pour le délibéré.
TPI Kaloum: 10 mois de prison requis contre Mariame Nabé, pour diffamation contre Aboubacar Diallo
Source Mediaguinee.com.