Alors que la Guinée est frappée par la crise sociopolitique, la CEDEAO vient d’infliger des sanctions contre le pays à cause de la junte au pouvoir. Mamadou Bah Baadiko, président de l’Union démocratiques (UFD), redoute d’autres sanction si le CNRD ne revient pas à la raison.
Cet acteur politique guinéen estime que la Guinée n’est pas à l’abri d’écoper d’autres sanctions de la CEDEAO si le CNRD ne renonce pas à la volonté de s’éterniser au pouvoir.
« Même si la mesure extrême d’isolement de notre pays par la fermeture des frontières terrestres, maritimes et aériennes n’a pas été prise pour l’instant, il n’en demeure pas moins que ces sanctions pèseront négativement sur le quotidien des Guinéens. Et si le CNRD ne change pas d’attitude, en renonçant à son agenda secret, le pire est à venir », assure Mamadou Bah Baadiko.
Le président de l’UFD regrette que des responsables du gouvernement et du CNRD aient tenu des propos injurieux à l’égard du Président en exercice de la CEDEAO, Umaro Cissoko Emballo avant l’arrivée des sanctions. « Ces interventions inopportunes, teintées d’arrogance, de suffisance, de nombrilisme et d’ignorance grave des règles régissant les rapports internationaux, ne grandissent pas le CNRD et la Guinée », affirme-t-il.
« Ces sanctions tombent à un très mauvais moment pour notre pays, confronté comme d’autres, à la grave crise économique qui pèse durement sur les conditions de vie déjà très précaires des populations. Désormais, le CNRD sera plus occupé à assurer sa survie qu’à travailler sur son programme de réformes, pour réussir la transition », ajoute Mamadou Bah Baadiko.
Il déplore également qu’un an après sa prise de pouvoir, le CNRD restant ferme sur ses options proclamées de refondation de la Guinée, « n’ait pas engagé un dialogue sérieux, sincère et fécond avec les partis politiques et la société civile, pour que la présente transition apporte les véritables changements attendus par le peuple de Guinée ».
Selon le président de l’UFDG, « Dans l’état actuel de la défiance entre les différents acteurs et en l’absence d’un consensus interne, la facilitation et l’arbitrage de la CEDEAO représentant l’Union Africaine et toute la communauté internationale, s’avère indispensable pour nous sortir de cette crise politique qui perdure ».
Aissata Balde