Depuis l’annonce de l’ouverture prochaine des classes par le MEPU-A ce lundi 22 août 2022, des réactions fusent de partout au sein du mouvement syndical guinéen de l’éducation. Si certains se réjouissent de cette date, d’autres par contre estiment que celle-ci a été prise unilatéralement par le département tutelle sans consulter certains acteurs du domaine. Parmi ces derniers, figure le secrétaire général du SNE.
Interrogé par notre rédaction, ce mardi, Michel Pépé Balamou, secrétaire général du Syndical national de l’éducation, affirme que la date du 04 octobre 2022 annoncée par le département tutelle pour la prochaine rentrée scolaire est le fruit d’une improvisation.
Il le dit en ces termes : « Le syndicat national de l’éducation reçoit la nouvelle comme toute autre personne par voie de presse et sur les réseaux sociaux. Cette année, c’est une improvisation, une décision prise unilatéralement par le ministère de l’enseignement pré- universitaire. Sans aucune réunion au préalable avec ces partenaires ne serait-ce que pour nous écouter, des avis consultatifs qu’on aurait pu donner par rapport à l’ouverture des classes. Nous savons qu’il a trop de problèmes dans la consistance scolaire. La date de la rentrée des classes est une très bonne chose. Nous du côté du syndicat national de l’éducation, nous souhaiterions que ces dates soient opérationnelles. Mais dans d’autres cas, nous sommes là, nous resterons vigilants et nous resterons dans notre rôle d’interpellation pour que l’école guinéenne soit sur un [centre] d’excellence souhaité par les différentes autorités qui se sont succédé à la tête des différents départements de l’éducation.»
Si Michel Pepe Balamou du SNE estime que le MEPU-A devrait les consulter en tant que partenaires avant de fixer une date pour la prochaine rentrée scolaire, c’est le contraire chez Aboubacar Soumah du SLECG. Pour ce dernier, le mouvement syndical est consulté au moment des crises.
« La date du 04 octobre a toujours été retenue par les autorités pour l’ouverture des classes. Même nous, on n’a pas été consulté (du SLEEG). C’est quand il y a des crises sociales, il y a des problèmes au niveau de l’éducation qu’on peut être ensemble pour discuter, pour faire une analyse adéquate pour fixer une date commune. Mais tel n’est pas le cas, car il n’y a pas de problème au niveau de l’éducation. Donc je crois que les responsables peuvent fixer la date de la rentrée des classes et surtout que c’est conforme à la réalité. »
Dans cet entretien téléphonique accordé à notre rédaction, le secrétaire général du SNE, Michel Pepe Balamou, a laissé entendre qu’il aurait proposé les dates du 15 août pour la rentrée administrative et celle du 06 septembre pour la rentrée des classé, s’il avait été consulté par le ministère en charge du pré Universitaire.
« Si on me demandait, j’allais proposer le 15 août pour la rentrée administrative et le 6 septembre pour la rentrée des classes. Dans tous les pays de la sous-région, c’est comme ça. Du 6 septembre jusqu’au 3 octobre, on devrait consacrer cela à l’inscription des élèves dans les écoles. Et que le 04 octobre trouve déjà que tout est sur place. Mais en Guinée, c’est le 04 octobre que les inscriptions ou l’aménagement des salles, tout débute pendant la rentrée des classes. À l’ouverture des classes, aucune inscription n’est plus possible. Cela éviterait le transfert des enfants de gauche à droit, et l’élaboration des listes de candidatures qui retardent souvent parce que d’autres personnes viennent jusqu’au mois d’octobre-novembre pour chercher et s’inscrire, tout ça évite cela. Il faut s’inscrire dans la même droite ligne que les autres. La Côte d’Ivoire entre le 5 septembre », conclut-il.
Aissata Sacko