Le parti de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG) est confronté à une impasse. Empêché par la justice d’organiser son congrès national, il dispose de 45 jours pour se conformer aux exigences du ministère de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation (MATD), sous peine de sanctions.
Alors que l’échéance approche, les interrogations persistent quant à l’avenir du parti. Interrogé sur la question, Ousmane Gaoual Diallo, ministre et ancien cadre de l’UFDG, a averti que les responsabilités seraient pleinement assumées par la direction actuelle.
« Il n’y aura aucun traitement différent, ils assumeront la responsabilité de ce qui arrivera à l’UFDG. Ce qui est clair, ils ont des solutions. Reconnaître la forfaiture et on se retrouve autour de la table pour parler du congrès en toute responsabilité. Sinon, la justice tranchera », a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse.
Il a insisté sur la nécessité d’un dialogue interne, appelant à un réexamen des choix passés : « Qu’ils acceptent de se regarder en face pour dire oui, on a abusé de notre autorité à un moment donné… Là, on se retrouve, on parle ».
Sur la question d’une éventuelle exclusion de certains membres, il a rappelé les règles en vigueur au sein du parti : « L’UFDG est organisée à ce que personne ne peut exclure quelqu’un. On peut faire une suspension qui peut aller jusqu’à deux ans (…). Pour l’exclusion, c’est du domaine exclusif du congrès ».
Alors que la justice doit se prononcer sur le fond le 9 mai prochain, l’UFDG a choisi de suspendre la tenue de son congrès extraordinaire. Un report qui laisse planer le doute sur l’évolution de la situation, alors que le ministre prévient d’ores et déjà : « Si ça conduit à la dissolution du parti, les responsables actuels seront condamnés par l’histoire ».
AOD
