En Guinée, elles sont nombreuses ces femmes qui se lèvent très tôt chaque matin pour aller à la recherche du quotidien. C’est le cas des vendeuses de Matoto marché, l’un des grands centre d’affaires de Conakry. Ces dernières disent courir tous les risques en se rendant à leurs lieux de vente. Dès fois, elles se font attaquer par des malfrats, et éprouvent, malheureusement regrettent-elles, des difficultés pour trouver un moyen de déplacement, entre autres.
Plusieurs foyers sont tenus à Conakry par des femmes qui nourrissent des bouches grâce au profit tiré de leur petit commerce. Pour y arriver, ces Dames, dont la plupart ont des époux qui ne travaillent pas, n’ont pas le temps de finir la nuit dans le lit. En raison, du fait qu’elles se lèvent tous les jours ou presque entre 3 heures et 4 heures du matin pour aller au marché, d’abord s’approvisionner en marchandises, ensuite les revendre par détail. Une activité qui leur permet de se faire une petite économie pour couvrir quelques besoins de leur famille respective. Mais cet exercice quotidien et difficile, n’est pas sans conséquences négatives sur la vie de ces guerrières.
Fatoumata Sylla, vendeuse des condiments au marché de Matoto, affirme avoir été attaquée trois fois par des bandits à des endroits différents pendant qu’elle cherchait à se rendre à son lieu d’activités.
« A 4H du matin, on sort pour venir revendre, on ne dort même pas et en ce moment, il y a des bandits en cours de route. Les bandits nous ont attaquées trois (3) fois, une à Entag, une autre à la Cimenterie et la troisième fois à Matoto ici », raconte-t-elle.
En-dehors de l’insécurité à laquelle elles font face, ces dames sont aussi confrontées aux difficultés liées au manque de moyen de transport en se rendant au marché. À cela s’ajoute, les problèmes de places assises au marché.
« A l’aube, gagner la voiture est non seulement un problème, mais le transport à cette heure cause aussi un autre problème. Mes amies et moi avons des problèmes de place aussi, nous occupons les abords de la route et à chaque fois, la police vient nous demander de quitter, mais on n’a pas où aller », renchérit-elle.
Pour sa part, M’Balia Camara se fait accompagner par soit son mari ou son fils en espérant éviter des attaques de la part des bandits, dont elle dit avoir été victime une fois.
« Pour sortie à l’aube pour aller chercher les poissons à revendre, à cette heure, il faut que ton mari ou ton enfant t’accompagne pour prendre la voiture. Et gagner la voiture crée dès fois un autre problème pendant cette période de pluie ou les bandits nous attaquent. En ce qui concerne les places, on ne rencontre pas assez de difficultés, parce qu’on est bien installé ici », soutient cette vendeuse de poisson au marché de Matoto.
En conclusion, Toutes ces dames susmentionnées, ont demandé à notre micro au CNRD de venir en aide aux femmes de Guinée qui font face à des difficultés sérieuses pour pouvoir nourrir leurs enfants.
Mohamed Aguilou Diané pour FlashGuinée