Dans son intervention chez nos confrères de FIM FM dans l’émission « mirador » de ce jeudi 25 août, l’ancien ministre des droits de l’Homme et de la citoyenneté, Khalifa Gassama Diaby, s’est prononcé sur plusieurs sujets faisant actualités dans l’univers socio-politique guinéen. Abordant la question sur le dialogue, Kalifa dit au CNRD qu’il faut le faire avec les acteurs représentatifs, au lieu de penser à regrouper toutes les formations politiques du pays.
« (…) un parti est égal à un parti. En politique, il y’a deux (2) aspects, il y’a la l’égalité et la représentativité. Légalement un parti est égal à un parti, en terme de représentativité un parti n’est pas égal à un parti. Depuis quelques années il faut le dire pour un peu dédouaner le CNRD, je crois que c’est un héritage pour le CNRD et cet héritage là, s’il s’en s’occupe vaillamment bien, ce que quand vous voulez faire un dialogue sérieux, faites avec les acteurs sérieux, les acteurs représentatifs », soutient l’ancien ministère sous l’ère Alpha Condé.
Avant d’ajouter : « Ce n’est pas la peine avant d’aller au dialogue de dire il faut que nous ayons suffisamment des gens de notre côté pour aller à un dialogue et qu’on compte les voix en disant qu’on a plus de partis. On sait qu’en Guinée quels sont les partis qui son représentatifs, ce n’est pas faire offense à d’autres partis et à leurs leaders, j’ai du respect pour eux, mais il faut un peu de sérieux dans ce pays. On ne peut pas dire puisqu’en Guinée il y a 100 et quelques partis politiques, [et il ] faut dialoguer avec 100 et quelques partis politiques. »
Kalifa Gassama Diaby illustre ses propos susmentionnés en prenant l’exemple sur la France où selon lui le président reçoit moins de partis quand il y a une crise : « On sait dans ce pays qui vaut quoi et qui pèse quoi, qui représente quelle portion du pays, de la population et de l’opinion. Si vous faites ça, ce n’est pas que vous excluez les autres.
Je ne connais aucun pays au monde où dans le cadre du dialogue on appelle tous les partis qui ont été légalisés dans le pays pour dialoguer. Il y a près de 500 partis politiques en France, quand il y a une crise, le président français en reçoit moins de 10 parce que c’est eux qui sont représentatifs dans le pays, y en a bien plus et d’ailleurs. Cela renvoie à une thématique dans ce pays où on a fait croire aux Guinéens que le problème de la Guinée c’est le nombre des partis politiques, ça, ce sont des fadeuses », dit Kalifa Gassama Diaby.
Mamadou Aliou Diaguissa Sow pour Flashguinee.info