L’audience en appel d’Amadou Damaro Camara s’est tenue ce jeudi 20 février 2025 devant la Cour de Répression des Infractions Économiques et Financières (CRIEF). L’ancien président de l’Assemblée nationale, poursuivi pour des faits présumés de corruption, a sollicité son hospitalisation en raison de problèmes de santé. Une requête rejetée par la Cour, qui a décidé du renvoi du dossier au 27 février prochain.
Une demande motivée par des problèmes de santé
Devant les juges, Amadou Damaro Camara a décrit une situation médicale préoccupante, évoquant la présence de caillots dans les artères de son pied gauche, diagnostiqués lors d’un scanner. Selon lui, cette condition l’expose à des risques d’AVC ou, dans le pire des cas, à une amputation. L’accusé a insisté sur la nécessité d’une prise en charge urgente, affirmant que ses douleurs sont fréquentes et que son pied est enflé et insensible.
« Vouloir refuser mon hospitalisation, c’est éventuellement, potentiellement, me condamner soit à un AVC soit à une amputation. Je ne crois pas que ce soit le but de cette Cour. Je vous en supplie, laissez-moi aller à l’hôpital (…) », a-t-il plaidé, assurant qu’il se rendrait à toute convocation judiciaire après son hospitalisation.
Un rejet justifié par le ministère public
Le parquet a estimé que la demande de la défense n’était pas opportune à ce stade de la procédure. Il a souligné que les débats n’étaient pas encore ouverts et affirmé que des dispositions seraient prises pour garantir la stabilité médicale de l’accusé durant le procès.
Une position suivie par la Cour
Après délibération, la CRIEF a rejeté la demande d’hospitalisation, sans pour autant se prononcer sur l’état de santé de l’accusé. Elle a en revanche décidé de reporter l’affaire au 27 février 2025, afin d’entamer les débats.
Cette décision marque la volonté de la juridiction de maintenir le calendrier judiciaire, tout en laissant ouverte la possibilité d’un nouvel examen des conditions de détention de l’accusé si la situation l’exige.
AOD (622 83 83 10)