Le conseiller juridique de Cellou Dalein Diallo, président de l’UFDG, estime que les convocations des leaders politiques, ce lundi 24 octobre, par le procureur général de la Cour d’appel de Conakry. Me Amadou Diallo reste convaincu qu’à travers la démarche du parquet de Conakry, le CNRD est dans une démarche de vouloir faire taire les leaders politiques.
Suite aux violences enregistrées en marge de la dernière manifestation organisée, jeudi 20 octobre, le procureur général de la Cour d’appel de Conakry a annoncé des convocations contre des membres du quatuor ANAD, CORED, FNAC-politique et RPG Arc en Ciel après leur soutien à cette manifestation.
Le conseiller juridique du président de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) réfute les motifs de la convocation de ces acteurs politiques.
«Les motifs qui sont évoqués sont du genre provocation à un attroupement concernant Fodé Oussou Fofana par exemple. Pour Cellou Baldé, je vois qu’il y a une atteinte à la liberté de circulation, on parle même de coup et blessure volontaire alors que c’est un monsieur qui est sous contrôle judiciaire depuis quelques jours. Ce sont des accusations fallacieuses fondées à l’encontre de nos clients pour des motifs politiques tout simplement », estime Me Amadou Diallo.
Il rappelle que ces acteurs politiques ne sont nullement les organisateurs de la manifestation du Front national pour la défense de la constitution (FNDC). « Il est évident pour tout le monde que les organisateurs sont des membres du FNDC, ce ne sont pas les membres d’un parti politique donné. C’est le FNDC qui a organisé des manifestations », précise Me Diallo.
Cet avocat indique que le ministère public aurait dû poursuivre les gens qui ont commis des infractions pendant cette manifestation. « C’est-à-dire ceux qui ont tué, blessé ou détruit des biens. Le ministère public devrait poursuivre en deuxième lieu les autorités, s’il y en a, qui ont empêché l’exercice des libertés publiques », indique-t-il.
Au regard des faits, enchaîne Me Amadou Diallo, « nous n’avons pas de craintes à nous faire, mais au regard de ce qui se passe en ce moment, c’est-à-dire de la volonté de museler les hommes politiques nous avons de sérieuses inquiétudes. Par rapport aux faits, ils ne se reprochent aucune infraction. Ils n’ont commis aucune infraction ».
Aissata Balde