« L’utilisation du marché illicite des médicaments a des conséquences très graves. Ça ne protège pas les malades. Au lieu de se traiter, ils peuvent se créer des maladies. Je vais vous donner un peu quelques exemples. Quand nous prenons un groupe antibiotique qu’on appelle les cycliques, c’est le groupe des tétracyclines. Ces médicaments périmés entraînent des insuffisances rénales. Et nous savons tous que la plupart des médicaments vendus au niveau de ces marchés illicites c’est des médicaments dont on change la date de péremption, tout le monde le sait. L’insuffisance rénale est une lourde maladie qu’on ne traite pas. Dès qu’on a l’insuffisance rénale dans notre pays, là ça équivaut à une condamnation parce qu’il faut les centres d’hémodialyse actuellement qui n’est pas disponible partout dans le pays. Ça crée aussi la résistance. Parce que ce sont des médicaments, soit mal dosés, ou qui n’ont pas de principe actif. Alors, les malades qui prennent ces médicaments ne seront pas traités. Pour lui, il est en train de se traiter mais la maladie est en train de progresser. Le moment pour lui de fréquenter les structures publiques ça trouverait que la situation est grave et il faut des moyens pour le sauver, » a expliqué le directeur.
Avec la fermeture des points de vente illégaux des médicaments, plusieurs citoyens sont obligés de parcourir plusieurs kilomètres en ville comme dans les zones rurales, sur la question, le chef de l’agence régionale de la pharmacie indique que des dispositions sont en train d’être prises à cet effet.
« Les dispositions sont prises. Actuellement nous avons les pharmacies privées qui sont quand même partout au niveau de toutes les localités. Maintenant nous sommes en train de voir au niveau des quartiers éloignés ou localités, Madame l’inspectrice de laboratoire et médicament est en train de faire cette proposition en vue de la création des points de ventes qui seront gérés par des pharmaciens ou des pharmaciens préparateurs qui vont gérer ces points de ventes au niveau des sous-préfectures et quartiers éloignés des centres de santé » a répondu Mamady Djoma Condé
Concernant le ravitaillement des structures sanitaires étatiques dans la région, notre interlocuteur informe que toutes ces structures sont servies et qu’il n’y a pas de craintes de rupture.
« Toutes ces structures sont approvisionnées régulièrement par la PCG. Ce n’est pas que ces structures se déplacent pour venir vers nous. Mais à chaque trimestre, nous nous déplaçons pour aller vers ces structures pour déposer leur commande. Et depuis la fermeture du marché illicite il n’y a pas eu quand même de rupture de médicaments au niveau de ces structures sanitaires. Donc c’est ce qui est très important. Partout où vous passez aujourd’hui, vous trouverez des médicaments de la PCG de coûts abordables de la très bonne qualité. Donc je peux vous rassurer que les médicaments sont disponibles contrairement aux fausses informations qui circulaient sur la toile. Il faut que la population comprenne que cette mesure d’interdiction de ventes illégales des médicaments les protège contre les médicaments compliqués. Vous avez vu tout récemment les médicaments saisis par la douane. C’était des faux médicaments que les gens prennent. Même le nom du pays fabricant n’existe pas sur la notice. Alors je profite pour saluer ces agents pour la vigilance. Mais le plus important, c’est que la population doit comprendre qu’elle doit se traiter au niveau des structures agréées, » a conclu le docteur.
Il faut rappeler que la vente de faux médicaments qui constituent un danger sur la santé publique, selon les spécialistes, continue toujours dans le pays malgré son interdiction par les nouvelles autorités
Source médiaguinee.com