Autrefois, une route qui faisait le plaisir de ces usagers. Mais de nos jours, tout ce qui reste d’elle, n’est qu’une partie de mésaventure pour ces pratiquants en cette période pluvieuse. Ce mercredi la rédaction de Flashguinee.info a déployé un reporter sur ce tronçon pour faire un constat.
Des trous béants, des rigoles çà est là et nappes d’eau souillées, difficile de trouver les mots juste pour décrire l’état exact des lieux, mais, voilà le quotidien des usagers de la route secondaire Bambeto, Dar-Es-Salam, pour ressortir sur la transversale à Concasseur. Cette route, qui autrefois, contribuait à fluidifier la circulation, par son rôle de déviation, n’en est plus le cas aujourd’hui. Sans l’ombre d’un doute, elle offre désormais, un spectacle désolant aux personnes qui s’hasardent à y penser. Tel que nous explique un motard qui vient de payer le lourd tribu.
« Ils doivent réparer cette route, sinon les gens vont mourir ici ou tomber « bilahi », [ils viennent prendre] l’argent et manger sans réparer la route, ce n’est pas bon ! », dénonce Youssouf TOURÉ, conducteur de taxi moto.
Cette dégradation poussée, n’épargne personne sur ce tronçon. Ce sont les mêmes mots, pour décrire leur mal commun : « Cette route, tout le monde voit son état, les maux n’en finissent pas parce que tu vois. Ce calvaire est devenu notre quotidien. Ce que nous demandons à Allah que cette route soit en bon état, les routes guinéennes sont très mauvaises», lancé Oumar BARRY.
Pour desservir la localité, quelque rares conducteurs de taxis, continuent encore de rallier la route, malgré le cauchemar qu’elle offre. Abdoul Gadiry estime être là, juste pour ces passagers : « Chaque jour, nous sommes chez le médecin, pour réparer nos véhicules. Et même si, vous mettez la terre pour fermer les trous, les eaux de pluie emportent tous. Si cela arrive, nous n’aurons plus où circuler, à défaut de prendre la contournante. Vraiment, je suis là malgré moi et surtout ce qui me retient de plus c’est la pitié de personne qui est par là », s’est lamenté, ce conducteur de taxi.
À certains endroits de cette trajectoire devenue impossible, des citoyens du quartier se sont donnés la main pour trouver de quoi fermer les trous béants. « C’est quelqu’un qui nous offre cette terre, les jeunes du quartier nous, nous sommes mobilisés pour transporter la terre et fermer les trous. Sinon, tout le monde sait que cette route est actuellement impraticable », a expliqué Amadou
BAH
Poursuivant son intervention, il lance un appel aux autorités compétentes : « Nous sollicitons l’aide des autorités pour cette route, mais surtout nous faire des caniveaux, parce que tout cela est dû aux manques de caniveau » , a-t-il ajouté
A l’image de ce tronçon, plusieurs autres artères de la capitale, se trouve dans cette même situation déplorable. Pourtant, le gouvernement avait annoncé la reconstruction des routes secondaires de Conakry à un moment donné. Mais la question qu’on se pose à date, est celle de savoir où est passé ce projet ? Difficile pour nous d’en apporter la moindre réponse.
Ismaël Diarraye pour Flashguinee.info