Le coordinateur du Front national pour la défense de la transition (FNDT) ne trouve pas l’utilité de l’envoi d’un médiateur de la Commission économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest pour intervenir dans la crise guinéenne. Keamou Bogola Haba assure que les guinéens ont eu suffisamment de discussions durant cette transition pour que le pays trouve seul des solutions à la crise qu’il traverse.
Ce soutien de la junte au pouvoir estime que la résolution de la crise ne nécessite pas forcément une médiation de la CEDEAO.
« Pour la première fois dans notre histoire, les guinéens se sont suffisamment parlés et cela depuis le 5 septembre 2021. En 2022 seulement, ils se sont parlés au palais du peuple, au palais des Nations, dans nos communes avec les conseillers nationaux, dans nos quartiers et pays de résidence à travers les assises nationales, dans un cadre de concertation avec le ministère de l’Administration du territoire et de la décentralisation et le président de la transition puis dans un autre cadre de concertation et de dialogue avec l’ancien Premier ministre », rappelle Keamou Bogola Haba.
Cet ancien allié de Dalein estime que la bataille des politiques pour aller parler au médiateur est tellement farouche qu’on perd de vue l’essentiel.
« Pendant ce temps, les guinéens ordinaires qui ont déjà parlé sans contraintes et sans partie prise ont réussi à faire faire par nos religieux et leurs équipes un grand et important document sur les assises nationales. Ce document de plusieurs pages est maintenant disponible pour sa vulgarisation en Guinée et à l’international », indique Keamou Bogola Haba.
Par conséquent, poursuit-il, « nous encourageons tous les défenseurs de la transition engagée sur le front des réformes et la médiation CEDEAO à s’approprier ce document comme la voix de ceux qui n’arrivent pas ou qui s’abstiennent de parler en public ou devant un médiateur international. Ainsi, en attendant le rapport final des nouvelles consultations et assises engagées cette fois par la CEDEAO pour davantage se parler, l’heure est à la vulgarisation et l’implémentation des recommandations des assises nationales. »
Aissata Balde
