L’ancien ministre de la Réconciliation nationale assure qu’il est plus que jamais déterminé à aller devant le tribunal criminel de Dixinn délocalisé à la cour d’appel de Conakry pour livrer sa part de vérité dans le dossier du massacre du 28 septembre.
Bah Oury affirme que l’organisation du meeting du 28 septembre 2009 au stade Conakry visait à donner une réponse au président Abdoulaye Wade qui avait soutenu à l’époque, selon lui, que le capitaine Moussa Dadis Camara et le CNDD étaient populaires en Guinée.
‘’En tant que partie civile, je témoignerai pour dire ma part de vérité. J’avais demandé à tous les responsables des différents partis politiques d’être à Conakry pour être parmi les manifestants afin d’éviter. En septembre 1992, on avait appelé à une manifestation et à la dernière minute, la plupart des responsables sont allés en campagne. Donc il fallait éviter la réédition de ce genre de situations’’, souligne-t-il.
Il assure que l’absence de l’ancien président Alpha Condé le jour de la manifestation en Guinée n’a rien à voir avec une manière de se désolidariser du mouvement.
‘’L’essentiel pour moi à l’époque c’était de se prononcer à haute et intelligible voix la solidarité et l’implication du RPG dans cette manifestation. Nous avons décidé d’organiser la manifestation du 28 septembre. La date n’était pas fortuite puisque c’était une manière de répondre à un autre message qui a été formulé à l’esplanade du palais du peuple par le président Abdoulaye Wade qui a été invité par le CNDD à l’époque’’, rembobine Bah Oury.
Il rappelle que ‘’les responsables du CNDD ont mobilisé des cars à l’époque pour amener le monde à l’esplanade du palais du peuple. Le président Wade a dit : ‘Je vais prendre ces images pour monter à mes pairs pour indiquer que le président Moussa Dadis et le CNDD sont populaires’. C’est dans ce contexte qu’on a organisé la manifestation du 28 septembre pour apporter une réponse à cette déclaration’’.
sou VisionGuinee.Info