Ce jeudi 11 juillet, au cours du lancement de la campagne de reboisement 2024 le long du fleuve de Konkouré à Dubreka, les autorités de la transition ont tiré la sonnette sur les conséquences du changement climatique en Guinée.La ministre de l’environnement et du développement durable affirme que la Guinée doit œuvrer pour la protection et la sauvegarde de l’environnement pour conserver son titre de Château d’eau de l’Afrique de l’Ouest.Djami Diallo rappelle que le fleuve Konkouré joue ‘’un rôle déterminant dans l’agriculture, l’élevage et la pêche. La production de l’énergie et l’approvisionnement en eau sont fortement menacés aujourd’hui’’.‘’Nous devons agir ensemble pour la restauration du fleuve à travers des actions fortes dont le reboisement massif, le changement de comportements pour réduire les pressions sur les forêts au niveau de la tête de source, les berges du fleuve et ses affluents. Notre économie et notre bien-être ainsi que ceux des générations futures en dépendent’’, souligne-t-elle avec insistance.
La ministre Diallo note que ‘’la Guinée est reconnue comme étant le Château d’eau de l’Afrique l’Ouest. Pour que cela continue d’être vrai, nous tenons à protéger les têtes de sources des fleuves qui prennent leur source en Guinée et les berges de ces cours d’eau’’.
Malheureusement, déplore-t-elle, ‘’nous observons une grande déforestation de ces berges. C’est la raison pour laquelle cette année, la campagne nationale de reboisement se focalise très particulièrement sur les berges des cours d’eau et les têtes de sources’’.
A l’entendre, cette campagne a aussi une portée sur la ‘’question liée à l’énergie pendant que le gouvernement est à l’œuvre pour des solutions urgentes et immédiates pour révolver le manque d’électricité actuelle’’.
De son côté, le ministre de l’énergie, de l’hydraulique et des hydrocarbures a prévenu que ‘’si rien n’est fait dans 10 ans, rien ne peut aller. Je réitère ce cri de cœur. Aujourd’hui, nous sommes en guerre contre nous-mêmes. Parce que nous avons détruit la nature’’.
assure que ‘’si on ne fait pas attention, dans 15 à 20 ans, nos enfants n’auront que leurs yeux pour pleurer. Nos parents n’ont pas laissé la nature comme ça’’.
Source VisionGuinee.Info