L’ancien bâtonnier de l’ordre des avocats estime que les sorties médiatiques du colonel Amara Camara et le PM Bernard Gomou contre le président Amballo étaient inopportunes et non justifiables. Mohamed Traoré regrette que malgré les propos caustiques à l’endroit du président de la conférence des chefs de l’Etat, notre pays n’a pas échappé aux sanctions de la CEDEAO.
Ce membre du Conseil national reconnaît tout de même que le président de la Conférence des Chefs d’État de la CEDEAO a commis une véritable bourde diplomatique en annonçant des sanctions contre la Guinée avant la tenue du sommet prévu sur le cas guinéen. « Dans tous les cas, c’est un habitué des impairs diplomatiques ».
Mohamed Traoré indique au CNRD que le président Emballo « n’a injurié ou offensé ni la Guinée ni aucun dirigeant de la transition. Ses paroles peuvent choquer ou déranger certains. Mais on n’y trouve aucun terme déplacé. À moins qu’on n’ait mal compris ou mal interprété ce qu’il a dit ».
« Par contre, trois des plus hautes autorités de la transition de notre pays ont tenu, en réponse aux propos du président bissau-guinéen, des propos qu’on ne peut pas ne pas qualifier d’offensants », regrette-t-il.
L’avocat rappelle que la loi relative à la liberté de la presse punit l’offense envers un Chef d’État et de Gouvernement étranger, qu’il soit sur le sol guinéen ou dans son pays. Et aucune immunité n’est prévue dans ce sens.
Selon Me Traoré, « à travers les sanctions prises par les dirigeants de CEDEAO contre des personnalités impliquées dans la conduite de la transition prouvent qu’en dépit de cette gaffe diplomatique Général Emballo, celui-ci n’agit pas et ne s’exprime pas en son nom personnel ou de manière solitaire ».
« La stratégie qui a consisté à l’isoler de ses pairs n’a donc pas marché. De même que celle qui visait à flatter la fibre ” panafricaniste ” de certains soutiens a fait long feu », conclut-il.
Aissata Balde