Comme annoncé dans l’un de nos précédents articles, le président de l’union des démocrates pour la renaissance de la Guinée (UDRG), Bah Oury a pris part ce mardi 04 octobre 2022 à la 2ème journée du procès des massacres du 28 septembre 2009.
Suite à une suspension de l’audience par le juge, Bah Oury qui était le président de la commission d’organisation pour les forces vives de cette manifestation qui a coûté la vie à plusieurs guinéens, dit qu’il a pris part à cette audition pour montrer sa solidarité et sa présence pour dire qu’il est à l’écoute des avocats de la partie civile.
Dans sa première intervention, le président de l’UDRG dit être très heureux de participer à la deuxième journée de l’audience concernant le dossier des massacres du 28 septembre 2009 avant de continuer
“Puisque d’une part c’est quelque chose qu’on attendait depuis très longtemps et de l’autre côté en tant que Président de la commission d’organisation pour le compte des forces vives, c’est un devoir moral, c’est une responsabilité de venir assister et entendre ce que les parties aussi bien la défense que les parquetiers et la partie civile peuvent dire dans cette phase préliminaire. Donc c’est montrer notre solidarité et notre présence pour dire qu’on est à l’écoute des avocats de la partie civile et à tout moment en cas de besoin, nous allons répondre à l’appel pour apporter des éléments de preuve, pour que la vérité soit bien clair. C’est de ce point de vue que nous puissions honorer la mémoire de tous ceux qui ne sont pas là aujourd’hui“.
plus loin, l’ancien ministre de réconciliation nationale de la transition de 2009 estime que ce procès est un procès de rupture par rapport à une longue haine.
“Je trouve que c’est un grand pas que ce processus judiciaire dans notre pays est en train de faire. C’est un grand pas aussi dans la dynamique d’une vision mémorielle par rapport à toutes les tragédies que la Guinée a endurées depuis très longtemps. C’est un pas important. Nous saluons les initiateurs qui ont eu le courage d’organiser aujourd’hui ce procès. C’est un procès pour la Guinée, c’est un procès de rupture par rapport à une longue chaîne d’impunité que nous avons enregistrée. Il faut que l’ensemble des forces vives et l’ensemble de la population guinéenne se rendent compte que c’est quelque chose qui est extrêmement important pour nous et pour notre avenir, pour que des pages de tragédie et d’impunité soient désormais reléguées derrière nous“.
Mamadou Aliou Diaguissa Sow pour Flashguinee.info