Le président sénégalais Bassirou Diomaye Faye, élu en mars sur la promesse d’un changement profond, a annoncé jeudi dissoudre l’Assemblée nationale et fixer des élections législatives le dimanche 17 novembre 2024, dans une adresse à la nation.
Cette dissolution vise à lui donner une majorité stable pour gouverner alors que la précédente législature, élue en 2022 et où continue à dominer le camp de l’ancien président Macky Sall, lui était hostile.
« Je dissous l’Assemblée nationale pour demander au peuple souverain les moyens institutionnels qui me permettront de donner corps à la transformation systémique que je leur ai promise. Aujourd’hui plus que jamais l’heure est venue d’ouvrir une nouvelle temporalité à notre quinquennat », a déclaré à la télévision nationale le chef de l’Etat de 44 ans.
Selon lui, les blocages des derniers jours à l’Assemblée l’ont convaincu que « le gage d’une collaboration franche avec la majorité parlementaire (…) était une illusion ». « Celle-ci ayant décidé de se détourner du Peuple pour promouvoir le culte du blocage et ainsi entraver la mise en œuvre du Projet sur la base duquel j’ai été élu », a-t-il affirmé.
Le président Faye a par ailleurs mis en cause la gestion des finances publiques de son prédécesseur Macky Sall. Citant un audit soumis à la Cour des comptes, il a dénoncé « des dérapages volontairement cachés », « avec une évolution incontrôlée de la masse salariale, de la dette et des intérêts de la dette, une non-maîtrise des subventions et un dérapage dans les tirages sur ressources extérieures ».
AFP