Le conseiller chargé de la communication du président de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) accuse la junte au pouvoir de traquer les acteurs politiques gênants à travers des poursuites judiciaires afin de rester au pouvoir. Souleymane Konaté prévient que la classe politique reste mobilisée et déterminée à contrer le CNRD.
Ce conseiller de Cellou Dalein Diallo assure que l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) croit aux vertus du dialogue. Mais Souleymane Konaté précise que le cadre de dialogue n’a aucune chance d’aboutir avec la traque des leaders politiques hostiles à la gestion de la transition.
« Avec un dialogue franc, honnête et constructif, aucun problème n’est insurmontable (…). A date, nous disons que nous sommes ouverts au dialogue, nous voulons qu’il y ait un dialogue. C’est pourquoi nous avons demandé à ce qu’on retrouve rapidement un couloir de dialogue depuis le lendemain du 5 septembre », affirme M. Konaté.
Et pour cela, ajoute, « nous avons défini un format qui est clair. Nous voulons avoir sur la table le CNRD et son gouvernement, les acteurs politiques et sociaux influents, le tout sous l’égide du facilitateur de la CEDEAO qui est M. Boni Yayi avec l’observation du G5 ».
« On ne peut pas appeler au dialogue si vous ne respectez pas le format décrit par la majorité des guinéens et au même moment continuer à traquer les leaders politiques gênants. Parce que ce sont ceux qui vont être sur la table de dialogue qui sont en prison. Et s’ils sont en prison, comment ils vont discuter », se demande ce cadre de l’UFDG.
Il reste convaincu que « le CNRD est aujourd’hui dans la logique de la confiscation du pouvoir et des libertés individuelles et collectives. Depuis un certain temps, on interdit toute forme de manifestation dans le pays. C’est pourquoi nous appelons nos militants et sympathisants à rester mobilisés ».
Il prévient que la classe politique ne se laissera pas faire. « Pour nous, après tous ces sacrifices consentis, il n’est pas question de voir une junte confisquer à nouveau le pouvoir en Guinée, les libertés individuelles et collectives comme le CNRD l’a commencé depuis un temps ».
Aissata Balde