L’interrogatoire du commandant Aboubacar Sidiki Diakité alias Toumba, dans le cadre du procès des évènements du massacre du 28 septembre se poursuit, ce lundi 24 octobre, au tribunal de première instance de Dixinn délocalisé à la Cour d’appel de Conakry. A la barre, l’ancien aide de camp de Dadis Camara reste formel sur la présence de Marcel Guilavogui au stade de Conakry en 2009.
Même si Marcel Guilavogui, accusé dans le massacre du 28 septembre, a nié sa présence au stade de Conakry, Toumba Diakite persiste et signe.
« Arrivé au stade, les hommes tiraient, des gens s’en prenaient à des manifestants. Je me suis rapproché des leaders pour leur dire de me suivre. Je prenais des coups, j’en recevais aussi. Marcel est venu. Il a giflé Sidya Touré, il a retiré Cellou Dalein de mes mains pour l’amener sur la pelouse. J’étais sur la piste d’athlétisme. J’ai pu prendre Lounceny Fall, Mouctar Diallo, Bah Oury, Sidya Touré, Jean Marie Doré. J’ai laissé Cellou là-bas pour sortir avec les autres leaders dans mon véhicule avec le féticheur Foromo. Les blessés, je les ai pris pour prendre la destination de la ville. Arrivé au pont 8 novembre, j’ai bifurqué vers la corniche de la Camayenne. Arrivé à un endroit, j’ai vu la clinique Ambroise Paré, nous y sommes entrés. Quelques temps après, Marcel et Thiégboro sont arrivés. Dès qu’il est rentré, Marcel a sorti deux grenades », raconte-t-il.
L’ancien aide de camp du capitaine Moussa Dadis Camara poursuit en disant que Marcel Guilavogui était également à la clinique Ambroise.
« Il a menacé de tout faire sauter. J’ai forcé la situation pendant que les leaders étaient en train de pleurer. Je les ai réembarqués pour prendre la direction de la ville. Je suis allé à l’état-major de la gendarmerie avec les leaders. Marcel m’a retrouvé là-bas. Il a pris le doyen Jean Marie Doré. Il a dit c’est toi qui t’associe aux autres pour saboter notre régime’’ ? Il a voulu l’assommer. Ce sont les gendarmes qui les en ont empêché », affirme Aboubacar Sidiki Diakité.
Aissata Balde