Le procureur spécial près la Cour de répression des infractions économiques et financières (CRIEF) s’est réjoui de l’ouverture du procès des massacres du 28 septembre 2009 sur le sol guinéen. Au micro de nos confrères de Djoma Media en direct hier mercredi 28 septembre 2022, Aly Touré a expliqué que tout était prêt et ça restait seulement le jugement dans cette affaire.
Pour lui les magistrats qui ont été choisis à cet effet ont très bon niveau à pouvoir tenir un tel procès.
« C’est un grand jour, c’est un sentiment de satisfaction mais aussi un sentiment de responsabilité au niveau de la Justice parce que depuis plus de 12 ans, la justice avait fini son travail et il restait que le jugement de cette affaire. Donc c’est un sentiment de satisfaction et de responsabilité face à la justice pour que les magistrats afin prennent leur responsabilité pour juger ces événements. Et nous estimons que les magistrats choisis par le garde des sceaux et le conseil supérieur de la magistrature validés par le président de la république seront à la hauteur de ce procès, je n’ai aucun doute pour ça (…)».
Poursuivant son intervention, il précise que le retard enregistré pour la tenue de ce procès, était lié à un manque de volonté de l’ancien régime.
« C’est la volonté politique qui manquait. Depuis le début jusqu’à maintenant ça fait juste trois moi. Ce qu’on a retardé pour organiser, il y a de cela 13 ans. Il y a que la volonté qui manque aux gens sinon organiser un tel procès, ce n’est pas de la mer à boire. Il suffisait juste d’y mettre la volonté, les ressources sont là humaines et matérielles. Et vous avez vu le texte de loi qu’on vient de passer au CNT, par rapport à la protection des victimes. (…) tout cela prouve la détermination et l’engagement des nouvelles autorités d’organiser ce procès. Et moi je suis fier que ce soit en Guinée que ce procès soit organisé et jugé par les magistrats guinéens ».
Sur les 12 accusés, 11 étaient présents à l’audience du mercredi dont l’ancien chef de la junte Moussa Dadis Camaran sans oublié Aboubacar Sidiki Diakité Toumba. Après des questions de forme, l’audience a été renvoyée pour le 4 octobre.
Kaba Kouyaté