Plusieurs cas de naufrages ont été signalés sur les côtes guinéennes depuis samedi dernier. Depuis, des corps de plusieurs disparus ont été repêchés dans des débarcadères de la capitale. Ce mardi 30 août, notre rédaction a rencontré un rescapé d’un naufrage survenu hier Lundi.
Sauvé par des pêcheurs artisanaux au port de Boulbinet, Mamadou Saliou CAMARA, la trentaine, a été sorti d’un périple dans lequel ses coéquipiers, au nombre de deux, sont pour l’instant portés disparus.
Rencontré au port de Dabondy dans l’après midi de ce mardi, le rescapé nous revient sur les circonstances du naufrage.
« Lorsque nous sommes partis en mer, on a jeté le filet, sous l’effet de l’agitation de la mer, les hélices ont pris le filet. Maintenant nous avons tenté d’enlever, une vague est venue taper la pirogue, le capitaine du Bateau et moi, sommes retombés dans la pirogue. Nous avons continué à enlever, mais on n’a pas réussi à tout enlever. Les vagues venaient sans cesse, ce sont ces vagues qui ont commencé à couler la pirogue, on a couru pour venir vers l’autre côté de la pirogue, la tête. Entre-temps, une autre vague est venue renverser totalement notre pirogue », a expliqué Mamadou Saliou CAMARA.
Dans un état de fébrilité, il ajoute : « Le matériel qui était dedans a commencé à flotter sur l’eau. Deux de nos membres se sont accrochés à la pirogue. Une autre vague est encore venue taper, le reste de la pirogue à nouveau qui servait de flotteurs pour mes collègues. C’est dans cette situation, j’ai réussi à m’accrocher à un bidon ».
Ne voyant plus ses collègues, Mamadou Saliou CAMARA, décide de prendre son destin en main : « Ne voyant plus les deux autres, j’ai commencé à nager avec ce bidon. C’est ainsi j’ai pu faire une grande distance, jusqu’à ce que je me suis éloigné de l’endroit. Lorsque la fatigue s’est installée, je suis resté accroché au bidon sur l’eau. C’est entre temps, j’ai commençais à voir d’autres pirogues. Lorsque j’ai aperçu les pirogues, j’ai utilisé le bidon que je détenais en main pour signaler ma position. C’est dans cette situation que j’ai été aperçu par les occupants d’une pirogue. De là, j’ai été repêché et ramené au port de Boulbinet. »
A ce jour, ce jeune rescapé du naufrage, traîne les séquelles de sa mésaventure.
« Depuis que je suis revenu, j’ai une sorte de vertige qui me fatigue. Quand ça m’arrive, je suis obligé de m’asseoir » conclut-il.
A date, un autre naufrage de bateau du CFP maritime, fait état de onze portés disparus et seulement le capitaine a été repêché à Kakossa.
Ismaël Diaraye, pour FlashGuinee.info