Comme prévu, le procès des massacres du 28 septembre, un évènement qui a coûté la vie à plusieurs guinéens et des femmes a repris ce lundi 24 octobre 2009 au tribunal de Dixinn délocalisé au tribunal ad-hoc. À l’ouverture de l’audience, le président du tribunal a appelé Toumba à la barre pour continuer de livrer sa version sur les massacres. Dans ses explications Toumba Diakité souligne qu’il a entendu Dadis dire le matin du 28 septembre devant Pivi, Marcel et Makambo après que les manifestants soient rentrés dans le stade que le pouvoir se trouve dans la rue, il faut les mater, tuez-les.
Pour commencer, l’ancienne aide de camp du capitaine Dadis, Aboubacar Toumba Diakité a commencé par énumérer les noms des leaders du centre de formation de Kaliah
« Aujourd’hui je veux donner les noms des dirigeants à kaliah, le directeur général du centre était Bienvenue Lamah, le directeur général adjoint, Louis Poghomou, le formateur était le colonel Blaise; le capitaine Gono Sangaré; Makambo qui était chargé de la sécurité présidentielle; le Colonel Théodore et le tout coordonné par le capitaine Moussa Dadis Camara ».
Pour rentrer dans le sujet essentiel, Toumba revient sur la journée du 26 septembre avant de continuer
« Le 26 on a quitté Conakry pour Labé avec Dadis et général Konaté, on a tenu le meeting et donc on est rentré à conakry à 06heures du matin du 27 septembre 2009. Le général est parti car on voulait le tuer dans l’avion. On est resté à la cérémonie de manifestation de soutien, l’association des Tomas, mais j’étais fatigué, je suis rentré chez moi en laissant Marcel là-bas. Je me suis séparé avec le président le matin du 27 septembre. C’est Georges un gendarme, Gono, Marcel, Pivi, sont venus chez moi en me disant que ça ne va pas en ville, je leur ai dit personne ne sort, laissez la police et la gendarmerie s’occuper, ils sont sortis et aller voir le président. Donc, le président m’a demandé, je suis parti le rencontrer, arrivé en ce moment le président disait que le pouvoir est dans la rue, il faut les mater, il faut les tuer, devant Pivi Marcel etc… En plus j’ai dit au président on ne sort pas. à mon retour, j’ai dit au garde de salon, si tu les laisse sortir, tu vas regretter après, je suis sorti », a-t-il narré.
Mamadou Aliou Sow pour Flashguinee.info