Depuis 65 ans d’indépendance, notre pays n’a pas encore réussi à transformer sa bauxite en alumine, ni à développer le secteur agricole malgré son potentiel. Il est désormais essentiel d’agir en repensant notre modèle de développement économique.
Je propose une solution concrète : relier l’exploitation minière au développement agricole. Chaque société minière devrait aménager au moins 500 hectares de terres agricoles sur une période de cinq ans. Ces terres seraient ensuite mises à disposition des entrepreneurs agricoles dans le cadre du programme « Terre contre terre » : l’exploitation de nos ressources minières en échange du développement de l’agriculture.
Les sociétés minières, avec leurs infrastructures déjà en place, ont la capacité d’aménager ces terres, d’installer des forages, des systèmes d’irrigation et de désenclaver les zones rurales. Cela deviendrait une composante obligatoire des contrats d’exploitation signés avec l’État.
Pour les agriculteurs, cette initiative offrirait un accès à des terres aménagées, des coûts d’exploitation réduits et une sécurité renforcée pour leurs activités. L’État, pour sa part, pourrait apporter un soutien technique avec des services tels que des formations, des outils agricoles, un accès aux marchés, des semences et des infrastructures de transformation.
Cette solution permettrait de dynamiser l’agriculture, de créer des emplois et de garantir un avenir prospère pour les générations futures. Il est temps d’agir pour concrétiser cette révolution verte en Guinée.
Alpha Mamoudou Danda Diallo
Expert de l’accompagnement des entrepreneurs