Intervenant par appel téléphonique ce mardi 23 août 2022 dans l’émission « Mirador » chez nos confrères de FIM FM, le responsable des antennes du front national pour la défense de la constitution s’est interrogé sur comment pourrait se tenir un cadre de dialogue en même temps que le coordinateur national et le chargé des opérations du FNDC sont en prison y compris le secrétaire exécutif de l’UFR Saikou Barry.
« Lorsqu’un cadre de dialogue s’ouvre dans de tel contexte, je me demande si ce cadre de dialogue va se transposer à la maison centrale », se demande Billo Bah.
Répondant à une question des chroniqueurs de « Mirador » sur la décision du MATD portant sur la dissolution du FNDC, le responsable des antennes du front anti 3e mandat d’Alpha Condé indique que cet acte est nul et de nul effet aux yeux des responsables du mouvement citoyen auquel il appartient.
« Depuis la sortie du ministre de l’administration du territoire et de la décentralisation, nous n’avons pratiquement pas du tout réagi, c’est l’international qui a réagi, ce sont les institutions des droits humains qui ont réagi et les citoyens pro-démocratie. Vous avez constaté tout cet élan de solidarité et que nous avons estimé qu’on avait même pas besoin d’ajouter quoi que ça soit à tout ce qui a été déjà dit et cette décision, nous l’a considérons nulle et de nul effet. [Cette décision est] Nulle parce qu’on n’a pas besoin d’être dissout, nous ne sommes pas (un) parti qui chercher un agrément pour exister et exercer et nul effet parce-que ça nous empêche pas de travailler », indique-t-il.
Et de poursuivre en laissant entendre que si le cadre de dialogue qui devra s’ouvrir avec le médiateur de la CEDEAO Thomas Yayi Boni, ne convient pas au FNDC, le front ne tardera pas à se faire voix en présence de l’ancien président Béninois désignée par l’organisation sous régionale dans la crise guinéenne.
« Je le dis et je le répète même dans le cadre de dialogue s’il y’a un déroulement du cadre de dialogue qui ne nous convient pas, on peut même protester devant le médiateur. Donc, il y a la possibilité à tout moment de réagir soit par écrit, soit par un mémorandum ou une manifestation de rue. C’est normal qu’il y ait des manifestations de rue dans une démocratie. Maintenant, nous, nous supposons que lorsqu’on a obtenu que le principe de dialogue se fasse sous les hospices d’un médiateur désigné par la CEDEAO c’est déjà un grand acquis. Au moment où je vous parle, le coordinateur national et le chargé des opérations du FNDC sont en prison y compris monsieur Saikou Yaya Barry pensionnaire politique, lorsqu’on ouvre un cadre de dialogue dans de tel contexte, je me demande si ce cadre de dialogue va se transposer à la maison centrale. »
Mamadou Aliou Diaguissa Sow pour Flashguinee.info