En moins de 72h, Charles Wright a instruit au parquet général de Conakry d’engager des poursuites judiciaires contre Mory Doumbouya, ancien ministre de la Justice, Ismaël Dioubaté, ex-ministre du Budget et Mamadi Camara, ancien ministre de l’Economie et des Finances pour des faits présumés de détournement de deniers publics, de corruption. Me Mohamed Traoré salue la détermination de l’actuel ministre de la justice connu pour son intransigeance.
L’ancien bâtonnier de l’ordre des avocats de Guinée assure à qui veut l’entendre que le ministre de la justice a le plein droit d’ordonner au parquet général d’engager des poursuites judiciaires contre ces anciens ministres d’Alpha Condé.
« En l’espace de deux jours, le nouveau ministre de la Justice a donné des instructions en vue de poursuites judiciaires contre des personnalités de premier plan de l’ancien régime. Dès à présent, il faut noter qu’il ne s’agit que d’instructions pour engager des poursuites judiciaires. Cela entre dans ses attributions », précise Me Mohamed Traoré, assurant que le ministre Charles Wright n’a fait aucune interférence dans les affaires judiciaires.
« Les personnes citées feront peut-être face à un juge dans les jours, semaines ou mois à venir pour s’expliquer et se défendre face aux accusations portées contre elles. Seul le juge pourra éventuellement condamner ou les relaxer », indique Me Traoré, saluant de passage l’engagement de l’actuel Garde des Sceaux de notre pays.
« Quelle que soit l’issue des procédures qui seront ouvertes, il faut saluer le courage et le volontarisme du Garde des Sceaux. Partout où il passe, il essaie d’exercer la plénitude de ses attributions sans tenir compte des humeurs des uns ou des critiques des autres. C’est très rare dans notre pays », exprime ce conseiller national.
« On peut ne pas être d’accord avec certaines de ses méthodes, mais l’on est obligé d’admettre qu’il s’est toujours montré très déterminé à accomplir sa mission. À ce sujet, il semble n’avoir aucun état d’âme. Il faut espérer qu’il continuera à avoir les coudées franches », poursuit cet avocat.
Aissata Balde