L’ancien président béninois, Thomas Boni Yayi, désigné comme médiateur de la CEDEAO dans la crise guinéenne, séjourne actuellement dans notre pays. En attendant une rencontre officielle entre lui et la classe politique, le parti de Sidya Touré, par la voix de son secrétaire exécutif, formule des revendications au niveau de l’émissaire de l’institution sous-régionale sur le contenu de la transition.
Saikou Yaya Barry, secrétaire exécutif de l’Union des forces républicaines (UFR), assure que son camp n’a aucune lisibilité sur la transition conduite par le colonel Mamadi Doumbouya. Pour la réussite de cette transition, l’UFR fait de réclamation à Thomas Boni Yayi.
« La première des choses c’est d’avoir un cadre de dialogue structuré. Parce qu’il est important de savoir que la transition ne peut pas continuer comme ça. On n’a aucune lisibilité après 10 mois. La deuxième chose c’est de savoir le contenu qui doit être pendant cette transition. Ce dont on doit discuter », sollicite Saikou Yaya Barry.
Ensuite, poursuit-il, « parler de l’organe de gestion des élections, la durée de la transition, le fichier électoral, le code électoral, mais aussi de la constitution de notre pays. Tout cela doit être discuté avec des parties légitimes qui sont les partis politiques et les acteurs de la société civile ; surtout les plus représentatifs. Donc la junte n’est pas plus légitime que les partis politiques et la société civile. C’est le contraire d’ailleurs ».
Le secrétaire exécutif de la formation politique de Sidya Touré indique que le Comité national du rassemblement pour le développement (CNRD), de commun accord avec les forces vives, doit définir un chronogramme raisonnable pour la durée de la transition.
« Nous avons déjà fait des mémos où nous avons défini le temps imparti pour la durée. Un groupe de militaire ne peut pas se permettre de prendre le pays en otage pour en conséquence de permettre à la CEDEAO de sanctionner toute la population à cause du refus de dialoguer. »
Aissata Balde