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L’Ordre des Médecins sur le cas Dr Dioubaté : il n’a bénéficié «d’aucune consultation médicale encore moins une liberté pour incompatibilité de son état mental avec la détention »  

La mort en détention du pédiatre à l’hôpital régional de Kankan et la sortie inutile du préfet à ce sujet sont loin d’apporter la sérénité. L’Ordre national des médecins de Guinée (ONMG), à son tour, vient de condamner la disparition depuis le 26 septembre 2024, de ce pédiatre dans sa cellule.

L’ONMG parle d’une mort « dans des conditions non élucidées d’un médecin assermenté dont la mission principale est de sauver des vies ». Dans cette déclaration, décrit la victime comme étant « un pédiatre sorti major de sa promotion et travaillait avec dévouement et loyauté (…) ». L’ONMG informe ensuite que le défunt était « lui-même malade et suivi depuis 3 ans au service Psychiatrie de l’hôpital national Donka » et que « cette maladie psychiatrique se caractérise par des troubles de l’humeur et épisode d’hypomanie», lit-on dans la déclaration dont copie est parvenue à Flashguinee.info.

Dr Dioubaté était accusé d’avoir vandalisé l’effigie du président de la transition dans la commune urbaine de Kankan. Ce qui a valu son interpellation suivie de son incarcération. Son acte pourrait avoir un lien avec sa « crise d’hypomanie qui survient de façon inattendue ». chose qui « pourrait être responsable d’un comportement délictuel », indique l’Ordre des médecins de Guinée.

 La structure déplore le manque d’humanisme des autorités dans la gestion du cas du pédiatre, car « malgré l’insistance de ses collègues médecins sur la nécessité pour lui de bénéficier des soins, ils lui ont été refusés. Il n’a bénéficié d’aucune consultation médicale encore moins d’une liberté pour incompatibilité de son état mental avec la détention ». L’ONMG trouve « inadmissible » cette attitude des autorités et en première ligne, le préfet de Kankan qui vient de faire une sortie ayant « créé des doutes sur les conditions du décès » du médecin prouvant aux yeux de l’opinion « une violation grave des principes d’un état de droit ».

C’est pourquoi, l’Ordre national des médecins de Guinée « demande au procureur de la République près le Tribunal de Première instance de Kankan d’ouvrir une information judiciaire afin d’éclaircir les circonstances de la mort » du docteur. La corporation se « réserve le droit de se constituer partie civile et mettre en place un collectif d’avocats chargé de défendre ses intérêts », conclu le document que Flash Guinée a consulté.

AOD

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