Le ministre Ousmane Gaoual Diallo a prévenu jeudi que la transition en cours ne finira pas au terme de l’année 2024, laissant ainsi entendre que le glissement du chronogramme est déjà acté.
Le porte-parole du gouvernement estime que pour sortir de la transition, ‘’il y a un processus qui est déroulé en étapes avec des tâches qui en découlent et une mobilisation financière, aussi bien interne qu’internationale. Il y a beaucoup de choses ont manqué, alors nous ferons ce qui est possible’’.
Au micro de RFI, il lui a été demandé quelles sont les conditions pour que les militaires partent ? Pour le ministre Diallo, ‘’ce n’est pas une question de dire que les militaires partent ou les civils viennent. C’est de dire que, pour la refondation de l’État, il y a des facteurs que nous devons mettre en place’’.
Il estime que ‘’la société guinéenne est dérégulée depuis plusieurs années. Depuis 40 ans, c’est par cycles de cinq, six ans, que nous connaissons des crises. Il faut les régler. Cela passe par créer d’autres mécanismes de règlement des contradictions de la société guinéenne, par le dialogue. Et c’est justement à ce dialogue que les acteurs politiques – certains d’entre eux – refusent de participer. Or, si vous ne dialoguez pas, qu’est-ce qu’il vous reste ? C’est l’affrontement… Et nous voulons éviter que l’affrontement soit le mécanisme approprié au règlement des contentieux qui peuvent naître dans la société guinéenne’’.
Mais aujourd’hui, quels sont ces critères qui vont permettre à la junte au pouvoir de dire : ‘C’est l’heure, nous pouvons maintenant partir’ ou ‘nous pouvons changer de système’’’, lui redemande Esdras Ndikumana du service Afrique de RFI
Il y a un certain nombre de thématiques qui ont été déroulées, qui ont été mises en place et qui comportent des étapes, dont ce recensement général de la population avec l’élaboration du fichier d’État civil, l’organisation du référendum avec l’adoption d’une constitution, le déroulé des différentes étapes du processus électoral et la mise en place de différentes institutions réformées, le cadre économique, aussi révisible’’, répond le porte-parole du gouvernement.
Ousmane Gaoual Diallo annonce que ‘’la Guinée va lancer son projet Simandou, qui est un projet de développement majeur avec des revenus financiers attendus importants. Il faut cadrer tout ça et organiser pour dire que, oui, nous laisserons un pays avec des soubassements solides pour un socle de développement stable sur lequel les guinéens pourront bâtir leur avenir’’.
Source VisionGuinee.Info