Dans le but de réconcilier les guinéens, le Comité National des Assises (CNA), a dans son rapport fait 45 recommandations parmi lesquelles figure la réduction du nombre des partis politiques.
Interrogé par notre rédaction, l’analyste politique Aly Souleymane Camara, estime que cette proposition est loin de réconcilier les guinéens.
« Pour ma part, j’estime qu’il y a à un moment donné, notre pays a laissé le champ libre à la création parfois incontrôlé des partis politiques qui se créaient sur aucun fondement et qui n’avaient aucun programme de société, ni de gouvernance d’un point de vue de science politique. Et donc ils ont créé ces partis, sans avoir rempli toutes les conditionnalités. Et donc moi je pense que ce n’est pas l’objectif d’une réconciliation, on ne peut pas interdire la création d’un parti politique, mais il faudra deux préalables : le premier, c’est d’abord revisiter la charte des partis politique qui pour moi est une loi organique devant organiser le fonctionnement des partis politiques, le second aspect est d’instituer une loi organique au niveau de l’assemblée nationale pouvant aussi créer dans le clivage idéologique, c’est-à-dire : on crée des clivages idéologiques en fonction des audiences des partis politiques, c’est-à-dire l’expérience à montrer du côté de la France, des Etats-Unis et en Angleterre, les partis se créent certes, mais ils doivent tous s’imposer sur une lignée, si, il y’a des partis des travaillistes, des syndicalistes ou des planteurs, du gauche ou de la droite, pour qu’on puisse les répertorier en fonction des clivages idéologiques, et le second aspect maintenant à l’intérieur des clivages idéologiques. Il faut exiger que la création des partis politique soit conditionner par trois étapes :
1, bénéficier du soutien d’un certain nombre de parrainage, on peut estimer par exemple un nombre de trois ou quatre mille, que celui qui veut créer un parti, il faut bénéficier du soutien de ces trois mille personnes.
2, c’est de mettre un mécanisme juridique de contrôle des partis politiques pour savoir comment les partis sont financés en Guinée, comment les fonds qui leur sont alloués pendant les campagnes sont utilisés. Ce mécanisme pourra nous aider à réduire la floraison incontrôlée des partis politique en Guinée et non de limiter leur création parce que les limiter c’est de restreindre les libertés individuelles et collectives des citoyens », est-il.
Reste à savoir, si les nouvelles autorités prendront en comte l’analyste de notre interlocuteur en compte. Selon nos informations il y a plus de 140 partis qui ont leur agrément et 200 sont en attente pour une population guinéenne estimée à plus de 12 million d’habitants.
Kaba Kouyaté