Le leader du Mouvement Démocratique Libéral (MoDeL), Aliou Bah, a vivement critiqué les artistes chanteurs et journalistes guinéens qu’il accuse de contribuer à la perpétuation de la dictature dans le pays. Dans une publication enflammée sur Facebook, il dénonce leur rôle dans la « dépravation » de la jeunesse et la « corruption » des valeurs guinéennes.
Aliou Bah n’a pas mâché ses mots en s’attaquant frontalement à ceux qu’il considère comme des « pyromanes » et des « rapaces » au sein de la société guinéenne. Selon lui, « il est plus facile de répéter les mêmes bêtises que se remettre en cause ». Par ces termes, il fustige le soutien aveugle de certains artistes et journalistes qui, d’après lui, cherchent à noyer le débat public en détournant l’attention des vrais problèmes du pays.
« En réalité, depuis les premières heures de notre pays, l’État a instauré la fainéantise comme mode de comportement toléré auprès de la jeunesse », a déclaré Aliou Bah, pointant du doigt un système qui, selon lui, encourage la médiocrité et la passivité chez les jeunes.
Il a également dénoncé les « artistes pyromanes, les journalistes alimentaires et les organisateurs rapaces de tournois de football » qui, selon lui, jouent un rôle clé dans le maintien de la dictature en Guinée.
L’homme politique est allé plus loin en évoquant des exemples précis, rappelant que « notre adolescence a été bercée par les éditoriaux démagogiques de la RTG dont celui de Louis Auguste Le Roy qui qualifiait le Général Lansana Conté de roi des cultivateurs « Sené Samo » ».
Pour lui, ces éloges immérités n’ont servi qu’à masquer la réalité d’un peuple plongé dans la misère. Il a également évoqué le tournoi annuel de football Hadja M’mah Camara à Friguiagbè, qu’il a qualifié de « coupe du monde rurale », un événement qui, selon lui, était plus financé et médiatisé que le championnat national, contribuant à la « dépravation des dirigeants avec les jeunes filles et à la corruption de la jeunesse. »
M. Bah. reconnu pour son franc-parler a conclu sa tirade en appelant à une prise de conscience collective. « Ces pratiques malsaines ne sont nullement une question de liberté de choix ou d’opinion. Ce sont des travers comportementaux qui méritent d’être combattus car ils induisent les dirigeants en erreur, divisent davantage les populations, inspirent mal les plus jeunes à travers les mauvais exemples », a-t-il martelé.
Il soutient que ces comportements « perpétuent les mentalités rétrogrades et favorisent la longévité du système démoniaque qui a toujours rongé les intérêts de la Guinée et ses populations. »
Son message final est sans appel : « STOP ! »