La 8ème édition du Festival des Solidarités s’est ouverte ce samedi, 23 novembre 2024 au Centre culturel Franco-Guinéen (CCFG) de Conakry. Elle s’est tenue concomitamment dans une dizaine de pays en Afrique mais aussi en Europe.
A Conakry, les activités ont été pilotées par Terreafrique Guinée. Plusieurs acteurs du monde scientifique, des représentants d’ONGs nationales et internationales y ont pris part. « Le festival des solidarités comme son nom le dit, c’est un festival qui fait la promotion des solidarités, du local à l’international. C’est un festival qui se tient en Guinée et dans 12 pays en Afrique francophone mais aussi en France, en Belgique et au Canada. C’est un évènement ouvert qui permet à des associations dans ces pays cités de faire valoir ce qu’elles savent faire de meilleur tout au long de l’année », a expliqué Alpha Idy Baldé, Directeur-Pays de Terrafrique Guinée.
Les travaux se sont déroulés sous le thème : ‘’Environnement et droits des peuples’’ avec un regard croisé France – Guinée sur l’extrativisme. Une table ronde sur la thématique a été organisée en duplex en partenariat avec le CSC de Saint-Joseph de Porterie de Nantes «dans le cadre d’une réciprocité que nous avons engagée avec une organisation française qu’on appelle la Maison du Citoyen du Monde», soutient Alpha Idy.
En Guinée cette table ronde a été suivie par une prestation artistique en lien avec les réalités vécues dans les zones minières. La troupe ‘’l’espoir de Gassata’’ a notamment mis en exergue l’exploitation des mines avec ses conséquences sur les populations riveraines qui sont souvent expropriées de leurs terres, perdent leurs bétails et font l’objet de déplacements avec très peu de mesures d’accompagnement.
Ce qui n’a pas laissé indifférent le Directeur-Pays de Terrafrique Guinée. « L’idée, c’est de démontrer la face un peu cachée de l’exploitation minière au-delà de ce qui est dit sur les kilomètres de minerais exportés, sur l’impact de l’exploitation minière dans le Produit Intérieur Brut et le développement de la Guinée de façon générale. Ces artistes (qui ont fait la prestation) ont séjourné dans une zone minière, ils ont vu comment les populations cohabitent avec l’exploitation minière. Alors ils ont reproduit ici ce qu’ils ont vu (…). L’idée, c’est de montrer comment les mines empiètent sur l’environnement et sur les droits des peuples notamment les peuples autochtones (…) ».
Au sortir de la salle de spectacle, le Coordinateur –Pays de Guinée 44 a évoqué la pertinence d’un ‘’sujet brulant’’. Facinet Sylla espère que le message véhiculé par les slameurs aura un impact positif chez les acteurs concernés par l’exploitation minière, notamment les autorités « parce que ce sont elles qui élaborent les textes de loi, donc c’est à elles de suivre ce message. La société civile est dans son rôle de plaidoyer, je pense bien que le message sera relayé à qui de droit (autorités). L’objectif de tout chacun est que le boom minier soit un élément qui enclenche le développement durable », a-t-il conclu.
La cérémonie a été couronnée par la remise de satisfécits à plusieurs acteurs qui ont contribué à sa réussite.
AOD