L’intervention du député sénégalais Guy Marius Sagna, membre du parlement de la CEDEAO, evoquant les cas de morts dans les manifestations en Guinée, n’est pas du goût de la conseillère nationale de la transition Fanta Conté. Elle a pris la parole au sein de l’institution pour remettre les pendules à l’heure.
Pour cette membre du CNT et du parlement de la CEDEAO, les propos d’y député sénégalais Guy Marius Sagna “portent atteinte à l’image de mon pays. Ils sont en train d’être mal interprétés sur les réseaux sociaux par des personnes mal intentionnées dont l’objectif est de saper les acquis de la transition. Ils remettent aussi en cause les efforts des autorités de la transition qui font de leur mieux pour promouvoir la paix et réconciliation nationale”.
“A mon frère Guy Marius Sagna, je voudrais dire que les autorités de la transition s’inscrivent dans le respect des libertés et des droits de l’homme. Des enquêtes ont été ouvertes pour situer les responsabilités et punir les auteurs de ces actes. C’est une première dans notre pays. Un gendarme a été condamné à 10 ans de prison suite au décès d’un jeune dans une manifestation. Les autorités de la transition méritent d’etre félicitées”, ajoute-t-elle, avant d’exhorter les uns et les autres à ne pas “transformer le parlement de la CEDEAO en un champ de bataille pour faire des requisitoires contre nos différents Etats”.
Elle dit à qui veut l’entendre que “les manifestations se passent dans tous les pays. Le Sénégal ne fait pas exception. Avant l’éleciton présidentielle au Sénégal, il y a eu beaucoup de manifestations qui ont été violemment reprimées. On parle meme de plus de 60 morts. L’opposition senegalaise a été persécutée. La justice a été manipulée à des fins politiques. Des défenseurs des droits de l’homme et journalistes ont été emprisonnés. Même le président actuel, c’est de la prison qu’il est devenu président de la République. M. Guy Marius Sagna était où pour dénoncer ces actes ? Il y a beaucoup de choses qui se passent au Sénégal”.
Elle denonce une fois de plus des propos qui, à l’en croire, portent atteinte aux “autorités de la transition et sapent les acquis de la démocratie en Guinée”.
Source VisionGuinee.Info