Le président de l’UDRG assure qu’il est du ressort du ministère de l’administration du territoire et de la décentralisation (MATD) de dissoudre les conseils communaux en cas de manquement grave. Bah Oury précise tout de même que cette démarche engagée par Mory Condé doit suivre un certain nombre de préalables.
A travers un décret, le président de la transition a dissous plusieurs conseils communaux dont les responsables sont accusés de mauvaises gestions et de détournement des ressources. Une actualité qui a suscité des réactions au sein de l’opinion. C’est le cas de Bah Oury, président de l’URDG.
« Les raisons évoquées, ce sont des malversations financières. A partir de ce moment-là, l’autorité publique, c’est -à -dire le ministère de l’administration du territoire, a les prérogatives de procéder à la dissolution des conseils communaux, qui ont été coupables de ce genre de malversations », a assuré l’ancien ministre de la réconciliation nationale.
Le président de l’UDRG précise toutefois que les autorités doivent mener cette action conformément à la procédure normale.
« Il faut ajouter qu’il serait bon que l’acte soit aussi jugé par la justice, parce qu’à partir du moment où l’acte réglementaire, c’est-à-dire la dissolution précède l’acte judiciaire, il va de soi qu’il peut être oisif. On peut considérer cela comme une attitude partiale », a indiqué Bah Oury.
De ce constat, Bah Oury estime qu’il fallait que « le ministère de l’administration du territoire et de la décentralisation porte plainte auprès de la justice, pour un cas de détournement et que la justice statue. A partir de ce moment-là, en conformité avec le code des collectivités locales, le ministère peut valablement dissoudre les conseils communaux et ériger des délégations spéciales ».
Aissata Balde