En séjour aux Etats-Unis, Cellou Dalein Diallo, leader de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG), a communié ce dimanche 25 aout 2024 avec ses militants et sympathisants mobilisés en masse pour la circonstance. L’ancien Premier ministre a mis l’occasion à profit pour adresser une sévère mise en garde contre le général Mamadi Doumbouya, soupçonné d’avoir des intentions de confisquer le pouvoir.
A ses militants et sympathisants, Cellou Dalein Diallo a indiqué que ‘’nous allons juger Mamadi Doumbouya sur la base de ses engagements. Nous l’avons dit ici et répété qu’on l’a soutenu. Il a promis d’organiser des élections transparentes dans un délai raisonnable. Ni lui, ni les membres du CNRD, du gouvernement et du CNT ne seraient pas candidats à ces élections. Il l’a dit et répété plusieurs fois. En plus de cela, ils ont inscrit dans la charte que les membres du CNRD, du gouvernement et du CNT ne seront pas candidats pour la transparence et l’équité des élections’’.
Près de trois ans après la chute du régime d’Alpha Condé, l’ancien Premier ministre déplore le fait que ‘’tout ce qu’ils ont promis, ils n’ont pas respecté. Et le comble dans tout ça, on nous présente un avant-projet de constitution. On refuse d’y intégrer les dispositions interdisant la candidature du président du CNRD, des membres du CNRD, du gouvernement et du CNT. Ils disent : ‘Non, ce n’est pas dans la constitution qu’on met cela’. Pourtant, ce sont eux qui avaient librement pris l’engagement et qui ont intégré cette disposition dans la charte qu’ils ont jurée de respecter et de faire respecter’’.
Il dit à qui veut l’entendre que ‘’rien n’empêche qu’on mette dans les dispositions transitoires de la constitution que les engagements qui avaient été pris dans la charte seront respectés. Parce que la constitution, une fois adoptée, va annuler et remplacer la charte. Si ces dispositions ne sont plus dans la constitution, on n’aura rien à opposer à Mamadi Doumbouya s’il veut être candidat. C’est une trahison d’un engagement. Nous nous battons pour que notre pays soit régi par les principes et règles de la démocratie et de l’Etat de droit. Nous ne pouvons pas laisser faire. Il faut qu’on se mobilise pour la démocratie et l’Etat de droit’’.
Aujourd’hui, martèle Dalein, ‘’on dit que c’est le ministère de l’administration du territoire et les préfets qui organisent les élections. Ils ont pris le contrôle des collectivités. Ils ont mis des délégations spéciales partout et renvoyé ceux qui ont été élus. Ils ont décidé que les chefs de districts et de quartiers vont être nommés par les gouverneurs. Ils disent que la CENI, c’est eux, parce qu’ils sont neutres et qu’ils ne veulent d’un organe de gestion des élections’’.
‘’Si le patron de la junte est candidat en violation de son serment, de la charte de la transition et de tous les engagements qu’il a pris publiquement, est-ce qu’il y aura des élections ?’’, s’interroge-t-il, avant répondre : ‘’Ils vont sacrifier la démocratie alors que nous, on se bat pour la démocratie. Nous nous battons pour avoir le suffrage des guinéens’’.
‘’Grâce à votre confiance, on a été élu en 2010, en 2020’’, revendique-t-il, tout en soulignant avec insistance que ‘’notre victoire a été volé. Des engagements d’organiser des élections libres, transparentes et équitables ont été pris par la junte. Maintenant, ils disent que ça change. Le chef de la junte de la junte veut se présenter’’.
Source VisionGuinee.Info