Les audiences se poursuivent devant la Cour de Répression des Infractions économiques et Financières (CRIEF) dans le dossier opposant la société Bankina Pêche à plusieurs anciens ministres et une entreprise chinoise. Ce lundi 17 février 2025, Mansa Moussa Sidibé, ex-ministre de la Pêche, a été appelé à la barre pour répondre aux accusations de faux et usage de faux en écriture publique ainsi que d’abus de confiance.
Face au tribunal, l’ancien responsable gouvernemental a nié toute implication dans les faits qui lui sont reprochés. Il a affirmé qu’il n’avait pas eu connaissance des conventions en cause lorsqu’il exerçait ses fonctions au ministère. « La convention cadre entre la République de Guinée et la République populaire de Chine à travers la société China National Fisheries Corporation a été signée en 1997. Quand j’ai été nommé ministre de la Pêche en 1999, je n’ai pas vu cette convention. Je n’ai pas vu non plus celle qui liait Bankina Pêche et l’Etat guinéen. J’étais l’inspecteur général du travail à l’époque », a-t-il déclaré.
Interrogé sur la nature des relations entre son ministère et Bankina Pêche, Mansa Moussa Sidibé a précisé qu’il n’avait jamais eu de contact particulier avec cette entreprise, en dehors des réunions officielles regroupant l’ensemble des sociétés de pêche. Il a réfuté tout lien avec les faits d’abus de confiance, affirmant qu’aucun fonds ne lui avait été confié : « Aucun de mes documents frappés de faux ne m’a été montré pour me reprocher des faits de faux et usage de faux en écriture publique », a-t-il insisté.
Lors des échanges avec les parties, l’avocate de la société plaignante, Me Teninké Touré, a présenté une licence de pêche censée attester des irrégularités relevées dans ce dossier. Mansa Moussa Sidibé a reconnu sa signature sur ce document, mais a maintenu qu’aucun acte frauduleux ne lui était imputable.
Les procédures se poursuivent devant la CRIEF, tandis que les avocats de la défense insistent sur l’absence de preuves matérielles contre leur client.
AOD (662 83 83 10)