Une incertitude a gagné la communauté musulmane guinéenne ces dernières heures, à la suite de la diffusion d’un document semblant annoncer la célébration de l’Aïd El-Fitr pour le dimanche suivant. Face aux interrogations suscitées, le Secrétariat Général des Affaires Religieuses (SGAR) est intervenu pour dissiper toute ambiguïté et rappeler la procédure officielle en vigueur.
Une fuite d’un document mal interprété ?
Le document en question, portant la signature du Chef de Cabinet du SGAR, Dr Jean Édouard Sagno, et son cachet officiel, a rapidement circulé sur les réseaux sociaux. Son authenticité n’est pas remise en cause, mais il s’agirait d’un texte préparatoire, et non d’une annonce officielle, selon des sources internes. Ce document, qui prévoyait la présence de hauts responsables de l’État à différents lieux de prière, aurait été élaboré en anticipation d’une éventuelle confirmation de la date de l’Aïd.
Une annonce conditionnée à l’observation lunaire
Par voie de communiqué, le SGAR a tenu à rappeler que la fixation de la date de l’Aïd repose sur l’observation du croissant lunaire. “Conformément aux préceptes islamiques, la détermination de la fin du Ramadan repose sur l’observation du croissant lunaire. À cet effet, un Comité d’Observation du Croissant Lunaire a été mis en place et se réunira ce samedi soir à la RTG (nuit du doute) pour procéder à cette observation et faire l’annonce officielle.” Toute information précédant cette décision est donc considérée comme prématurée.
Appel à la vigilance face aux informations non officielles
Dans ce contexte, le SGAR exhorte les fidèles à ne se fier qu’aux canaux de communication institutionnels. “Nous appelons donc chacun à rester serein et à poursuivre le jeûne dans la discipline et la foi qui ont marqué ce mois béni.” Il insiste également sur la nécessité d’éviter la diffusion d’informations non validées. “Nous remercions le peuple de Guinée pour son engagement et son respect des valeurs religieuses. Qu’Allah accepte nos prières, bénisse notre pays et nous comble de Sa miséricorde. Amine.”
Cet épisode souligne une fois de plus l’importance d’une communication maîtrisée en matière de questions religieuses, particulièrement en période de fête.
AOD