Notre rédaction a silloné lundi plusieurs endroits de la commune de Ratoma. Partout, c’est des tas d’ordures qu’on voit. Les poubelles installées le long des routes ne peuvent plus tenir, elles sont remplies et les citoyens quant à eux, continuent à déverser les déchets partout. C’est ainsi nous sommes allés vers les responsables des PME, chargées de faire la pré-collecte des ordures dans les ménages pour avoir plus d’informations sur la manière dont ils travaillent. À Yattaya où se trouve le dépotoir d’ordures, nous avons fait d’une pierre deux coups, puisque c’est là aussi se trouve l’un des bureaux de la GIE. Interrogé, Pépé Monemou, chargé à l’information du GIE, a énuméré les difficultés qu’ils rencontrent dans l’exercice de leur travail. Selon lui, les PME font leur travail mais arrivés au niveau des dépotoirs, ils ne peuvent pas déverser les ordures puisqu’ils trouvent toujours les conteneurs remplis.
« Dans la collecte des ordures, nous sommes en contact direct avec les citoyens. Notre travail est de prendre les déchets et déposer au niveau des dépotoirs mais il arrive des fois que nous sommes confrontés à des difficultés comme ce que vous voyez. Le dépotoir est rempli et nous nos engins sont là, impossible de décharger. Le camion, des fois vient tardivement cela nous impacte beaucoup. Lautre difficulté que nous avons c’est que certains citoyens refusent catégoriquement de s’abonner. Donc c’est aux autorités de faire le maximum pour trouver une solution à ça. Puisque dans d’autres pays c’est comme ça que ça fonctionne. Rassurez-vous que l’abonnement est à un prix raisonnable puisque chacun s’abonne en fonction de ses moyens. Donc c’est un manque de volonté et aussi de civisme. Nous estimons qu’en lieu et place des montants déboursés pour les journées d’assainissement, il serait mieux de subventionner les PME, cela va permettre que nous ayons plus d’abonnés pour enfin arriver à nos fins. Mais malheureusement cela n’est qu’un rêve pour le moment. C’est pourquoi nous avons mis en place la CONAG, la coordination nationale des acteurs de l’assainissement, pour nous permettre de bien mener nos actions sur le terrain. Nous disons aux autorités de ne pas démissionner puisque c’est de leur responsabilité, alors qu’elles mettent les moyens à la disposition des PME pour lutter contre l’insalubrité dans notre pays », explique Pépé Monemou
Comme il l’a indiqué, nous avons effectivement trouvé plein de motos remplies d’ordures garées au bord de la route, à Yattaya, où se trouve le dépotoir d’ordures. C’est ainsi nous avons essayé d’entrer en contact avec les responsables de ce dépotoir. Mais, ils n’ont pas voulu se prêter à nos questions. Tout de même, un des travailleurs de là-bas qui a gardé l’anonymat se défend. « Ici c’est le dépotoir d’ordures, c’est l’ANSP (Agence nationale de l’assainissement et de la salubrité publique) qui a un problème. Nous, nous pouvons remplir trois à quatre camions par jour, mais ce sont eux qui doivent venir prendre les conteneurs remplies, pour que nous nous puissions recevoir d’autres ordures. Vous voyez derrière la cour, il y a beaucoup de motos garées mais on ne peut pas les prendre. Le camion vient d’arriver, et il est aussi interdit de déverser les ordures par terre. Et les petites poubelles qui sont le long des routes, ça c’est pour Albayrak. Là aussi, tant que la société ne vient pas prendre, les poubelles restent remplies, c’est pourquoi vous voyez des tas d’ordures sur les routes. Donc le problème ce n’est pas a notre niveau ».
Pourtant, chaque premier samedi du mois, la circulation est perturbée à des endroits par ce programme d’assainissement planifié par le gouvernement. Mais malgré tout ça, on ne parvient pas encore à débarrasser la capitale de ses ordures.
SOURCE MEDIAGUINEE