Boké, victime de la gestion opaque des ressources financières des taxes superficielles, des fonds FODEL et de l’ANAFIC, sans justification ni jugement et sans aucune préoccupation.
Dans un passé récent, la préfecture a été décrétée Zone économique spéciale par le régime du professeur Alpha Condé pour endormir les consciences citoyennes, toujours dans l’ignorance.
Avec l’arrivée du CNRD, l’objectif du pouvoir actuel est loin de donner une suite à cette vision, ayant l’ambition ailleurs avec le projet Simandou 2040.
Mais au-delà de cette situation, pourquoi les ressources propres d’hier de la préfecture, venant des taxes superficielles, dont 85 % devraient être orientées vers le financement des projets d’envergure dans les zones directement impactées par le projet, et aujourd’hui, rien n’est perceptible à l’œil ?
Parlant du Fonds FODEL, à quoi a servi l’argent destiné au développement de Boké ? Du comité de gestion à la supervision, jusqu’aux projets économiques, le résultat reste largement négatif pour un montant de 41 milliards. Certes, nous fustigeons la faible contribution des sociétés minières et l’absence de rétroaction de l’État sur les zones impactées, mais la responsabilité de notre retard est en partie de notre faute à nous-mêmes.
Des projets économiques confiés à des entreprises sur des bases politiques, des projets pour les jeunes et les femmes sans effets, et une mobilisation sans savoir ce qu’il adviendra des fonds.
Boké est aujourd’hui dans la poussière, la ville souffre, sans qu’il y ait de réponse claire à la population concernant les retards de cette préfecture minière, depuis les premières heures de l’exploitation minière en 1973 jusqu’à aujourd’hui, avec la misère, la pauvreté et l’emploi sans garantie. Une cité sans espoir, des citoyens dans des conditions de vie difficiles et une administration au service de la résolution des conflits et des problèmes entre communautés et les services des relations communautaires.
Ensemble, acceptons de faire un bilan de notre situation pour avoir une orientation, sinon nous serons des perdants à vie.
Être en zone minière et vivre dans la pauvreté… comment comprendre cela ?
J’ai honte de chez moi et vous ?
Tribune de Bassekou Amirou Dramé, Directeur Régional Hadafo Médias Boke.