Le premier ministre Amadou Oury Bah trouve inacceptable que la Guinée continue de dépendre d’autres pays pour se nourrir en dépit de ses potentialités.
Une pluviométrie comprise entre 1300 et 4000 millimètres d’eau par an, 13,7 millions de terres arables, de nombreux cours d’eau faisant de la Guinée, le château d’eau de l’Afrique de l’ouest.
Dans sa prise de parole lors des états généraux de l’agriculture et de l’élevage qui ont eu lieu du 3 au 5 juillet 2024 à Conakry, Amadou Oury Bah a prôné le changement dans le secteur agropastoral.
Parlant spécifiquement du domaine agricole, il a estimé que la production du manioc, si elle est développée pourra aider les populations à vite se tirer d’affaires.
« Le manioc n’est pas compliqué à travailler, n’est-ce pas ? Des feuilles pour faire la sauce, la tige pour replanter, les racines pour la consommation, que ce soit cru ou que ce soit en farine. Ça change notre mode de consommation. Et aujourd’hui, celui qui cultive le manioc devient riche sans trop se fatiguer », a-t-il affirmé.
Pour le chef du gouvernement, en Guinée, « nous marchons sur l’or, nous regardons le ciel pour dire à Dieu, aide-nous à sortir de la pauvreté alors que nous sommes en train de marcher sur l’or. Le monde rural doit être encouragé et épaulé à travers les stratégies politiques et institutionnelles », a ajouté le PM.
D’après les statistiques de la banque mondiale, a rappelé Amadou Oury Bah, la contribution du secteur agropastoral pour le PIB de la Guinée est de 19%. « Un pourcentage qui s’avère une déception pour toute la communauté nationale », a-t-il fustigé.
SOURCE MOSAÏQUEGUINEE.COM