Active dans la salle d’audience du tribunal ad-hoc qui abrite le procès des massacres du 28 septembre depuis l’ouverture de celui-ci, cette victime présente à l’audience de ce mardi 25 octobre 2022 dans la salle d’audience témoigne sous anonymat sur ce qui lui est arrivé au stade le 28 septembre et à sa fille qui a été violée selon elle.
« J’étais au stade le 28 septembre 2009, j’ai été là-bas avec ma fille. On était au nombre de 4 personnes. On est descendu de la voiture à Bellevue et on a marché jusqu’au stade. Arrivé au stade, on s’est dispersé. Au stade, chaque leader politique qui arrivait on l’acclamait avec joie jusqu’à ce que Jean Marie Doré est arrivé. Quand Jean Marie Doré est entré, c’est là que tout le bazar a commencé. Moi ma jeune fille a été violée, il faut qu’on dise la vérité devant Dieu. Moi personnellement, je n’ai pas été violée en toute franchise mais j’ai été frappée. J’ai eu des problèmes au niveau de mon bras. Alors ce qu’on peut dire, parce que cet événement est déjà fait. On n’a jamais vu venir ce qui allait se passer au stade. Si on savait qu’il allait avoir de la violence, les gens n’allaient pas partir là-bas. Des gens ont été tués, violés, d’autres ont été frappés » a-t-elle raconté.
« Nous prions Dieu que les accusés disent la vérité. C’est la vérité qui est meilleure. Même en mourant il faut dire la vérité et tu iras en paix chez Dieu. Mais dire le mensonge en disant qu’il n’y a pas eu de viols ce n’est pas normal. Mais Comme Toumba est à la barre, Dieu va donner raison à la vérité. La façon dont Toumba est en train parler, s’il continue comme ça, Dieu va aider et faire triompher la vérité », espère-t-elle.
Mamadou Aliou Sow pour Flashguinee.info