Le porte-parole du gouvernement estime que le chronogramme de 12 mois pour la durée de la transition, proposé par certains partis politiques, n’est pas réaliste. Ousmane Gaoual Diallo assure que la junte n’est pas venue pour s’éterniser au pouvoir avec le chronogramme de 36 mois que les autorités de la transition défendent.
Le ministre des Postes, télécommunications et de l’économie numérique assure que le chronogramme de 36 mois adopté par le CNT est plus ou moins raisonnable.
« Jusqu’au dernier point ça chauffait sur la durée de la transition. Nous sommes allés démontrer qu’aujourd’hui personne ne peut dire que cette durée est superflue. Maintenant si l’idée est de dire ‘mettez douze mois et puis on est d’accord’, mais on sait que douze mois ne tiendra pas, après on va les prolonger, tant mieux », a indiqué Ousmane Gaoual Diallo.
« Est-ce qu’on veut des responsables politiques et administratifs qui disent voilà la réalité, qui disent ce que nous pouvons tenir c’est ça, ou on veut que les gens viennent raconter ce qu’ils veulent en disant qu’on va tenir en douze mois tout en sachant que ça ne tiendra pas ? Et puis à l’arrivée de 12 mois on sera décrédibilisé en disant qu’on n’a pas tenu parole? Il faut que les Guinéens sachent ce qu’ils veulent », ajoute-t-il.
Le porte-parole du gouvernement a rassuré que les autorités de la transition ne sont pas venues pour s’éterniser au pouvoir.
« Aujourd’hui on entend des gens dire qu’il y a des actions de développement qu’une transition ne doit pas mener. Cela est extrêmement grave. Un gouvernement qu’il soit de transition ou pas a une responsabilité vis-à-vis de sa population pendant le temps qu’il est là. Un gouvernement ne fait pas des actions pour dire que c’est lui qui doit les achever. Mais l’importance, il faut les commencer », assure Ousmane Gaoual Diallo.
« Même si on est un gouvernement élu ou légitime, vous croyez que le président Obama a achevé tous ses chantiers ? Il a lancé des chantiers sur 30 ans. Quand un gouvernement est responsable, il projette le pays dans le temps », conclut-il.
Aissata Balde